1. Accueil
  2. Consommation
  3. Culture et Sport
  4. Avec la fréquentation des salles en baisse, le financement du cinéma français doit-il changer ?

Consommation

Avec la fréquentation des salles en baisse, le financement du cinéma français doit-il changer ?

Sélection abonnés

Le financement public du cinéma d’auteur français a permis l’avènement d’une cinématographie française reconnue. Et le contexte actuel de baisse de la fréquentation des salles de cinéma, et de la place prise par les plateformes ne doit pas remettre en cause ce système expliquent des experts.

,

© Bruno LEVY/CHALLENGES-REA

Le Festival de Cannes, qui fêtait ses 75 ans cette année, a eu le mérite de remettre quelques instants sous le feu des projecteurs le 7e art, en difficulté depuis la crise sanitaire. En cause, une baisse massive de la fréquentation des salles et de la concurrence de plus en plus pressante des plateformes de streaming. 

Face à cette baisse de la demande et l'émergence d'une offre quasi-illimitée par ailleurs, faut-il maintenir un financement public du cinéma français, qui a souvent bien du mal à trouver son public ? 

Cette aide publique n'a d'ailleurs pas toujours existée. Il y a plus de sept décennies, en 1939, date de son tout premier festival de Cannes, les pouvoirs publics n’avaient pas encore décidé d'extirper - en partie - le cinéma des lois du marché.

En 1946, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, la France signe même l’accord Blum-Byrnes : contre un prêt conséquent, l’hexagone accepte d’ouvrir son marché aux exportations américaines : les cinémas font partie du deal. La diffusion des films français est alors soumise à un quota, limité à un tiers des séances.