En 2018, près de 1,5 million de Français ont tenté de décrocher leur permis de conduire. Ils ont dû pour cela débourser une somme non négligeable : 1 804 euros en moyenne.
Permis d’inégalité(s)
Entre les 12 000 auto-écoles françaises, qui fixent librement leurs prix, les différences sont substantielles. Si un habitant de Belfort peut acquérir son permis pour 1 468 euros, il en coûtera presque deux fois plus à un Parisien (2 140 euros).

Les personnes en échec doivent prolonger leur formation pour repasser l’épreuve et là encore, il existe des différences territoriales : en Lozère, le taux de réussite est de 76 %, contre seulement 47 % dans la capitale.
La réussite à l’examen varie aussi selon le genre, avec un écart de plus de 9 % en faveur des hommes. Un rapport du Sénat regrette l’absence d’explication scientifique sur ce sujet et se contente d’avancer des hypothèses : intérêt moindre pour l’automobile, intériorisation de stéréotypes sexistes, attitude misogyne déstabilisante durant la formation… La conséquence pécuniaire est non négligeable : obtenir le permis coûtera 150 euros de plus à une femme.
En 2018, près de 1,5 million de Français ont tenté de décrocher leur permis de conduire. Ils ont dû pour cela débourser une somme non négligeable : 1 804 euros en moyenne.
Permis d’inégalité(s)
Entre les 12 000 auto-écoles françaises, qui fixent librement leurs prix, les différences sont substantielles. Si un habitant de Belfort peut acquérir son permis pour 1 468 euros, il en coûtera presque deux fois plus à un Parisien (2 140 euros).

Les personnes en échec doivent prolonger leur formation pour repasser l’épreuve et là encore, il existe des différences territoriales : en Lozère, le taux de réussite est de 76 %, contre seulement 47 % dans la capitale.
La réussite à l’examen varie aussi selon le genre, avec un écart de plus de 9 % en faveur des hommes. Un rapport du Sénat regrette l’absence d’explication scientifique sur ce sujet et se contente d’avancer des hypothèses : intérêt moindre pour l’automobile, intériorisation de stéréotypes sexistes, attitude misogyne déstabilisante durant la formation… La conséquence pécuniaire est non négligeable : obtenir le permis coûtera 150 euros de plus à une femme.
Passe ton permis d’abord
Le prix élevé de la formation n’est pas sans conséquences sociales, en particulier sur les jeunes (18-25 ans) qui représentent 80 % des candidats. Financé en majorité par la famille, le permis aggrave les inégalités : trois jeunes sur quatre dont les parents font partie des 20 % des ménages les plus aisés détiennent un permis de conduire. C’est seulement un sur deux pour les jeunes issus des 20 % des ménages les moins aisés.
En Chiffres
580 euros
Surcoût moyen par rapport au budget prévu pour l’obtention du permis
On observe une double peine. Ne pas posséder le permis est un frein majeur à l’insertion sur le marché du travail : 65 % des employeurs considèrent que la détention du permis de conduire constitue un critère d’embauche. Pire, 44 % des non-détenteurs du permis B ont déjà renoncé à un emploi faute de moyen de transport.
Solution automatique ?
Ces dernières années, les gouvernements successifs ont multiplié les projets pour baisser le coût du permis : délais d’examens réduits, conduite sur simulateur, aide au permis pour les apprentis…
De leur côté, les consommateurs peuvent aussi réduire la facture. Mieux vaut éviter le "forfait 20 heures", produit d’appel attractif, mais souvent insuffisant – il faudra en moyenne 31 heures de formation – et se tourner vers la conduite accompagnée (réussite 20 % plus élevée avec moins d’heures de formations).
Autre piste : choisir le permis “boîte automatique”. La formation y est réduite à 13 heures, son coût est inférieur de 400 euros au permis classique et ces véhicules représentent 30 % des ventes de voitures neuves.