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Entre routine commerciale et deuil des familles, le délicat équilibre des pompes funèbres

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SÉRIE - Les familles endeuillées sont aussi des clients pour les opérateurs funéraires. À ces derniers de trouver le ton juste pour formuler leur offre face à une demande très particulière… ["Marché funèbre", épisode 4/5]

Pierre Garrigues (Texte et illustration)
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© Pierre Garrigues

À 20 ans, je ne vous aurais jamais dit : je veux travailler dans les pompes funèbres !”, s’amuse Damien Chiesa. D’abord porteur de cercueil - “ça faisait un complément de salaire”- pendant dix ans pour un opérateur funéraire, il se décide finalement à passer son examen de "conseiller funéraire". Depuis 5 ans, il est patron de sa petite entreprise de pompes funèbres à Delle, non loin de Belfort (Bourgogne-Franche-Comté).

J’entends souvent : tu travailles dans le funéraire, tu dois être le roi du pétrole ! Ben, non. Les belles heures du secteur, elles sont passées il y a 10, 15 ans. Les marges étaient énormes à l’époque…” Avec environ 80 cérémonies par an, il commence seulement à faire du bénéfice.

On est pas les plus à plaindre, tempère Olivier Vérité, délégué général de la Confédération des pompes funèbres et marbrerie (CPFM), qui repésente les opérateurs funéraires, 2020 a été une bonne année. Un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros, pour un secteur déjà en pleine croissance (2 % par an, en moyenne) depuis plus de 15 ans".