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Immobilier. Comment nos anticipations font bouger les prix

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En achetant un appartement récent et dans une grande métropole, Joséphine pensait pouvoir réaliser à coup sûr une plus-value à la revente, mais elle a dû se résoudre à le vendre à perte. Cela pourrait-il être la faute de nos anticipations collectives d'une baisse du marché de l'immobilier ?

Anthony Denay
,

© Dall-E

L’essentiel

- Victime de l’inflation et de la remontée des taux directeurs, le marché immobilier marque le pas et les prix baissent même dans plusieurs grandes villes

Cette baisse, en rupture avec la dernière décennie, modifie les anticipations des agents économiques

- Et la "simple" modification des anticipations des acheteurs et des vendeurs, pourrait avoir, à son tour, des effets sur le marché

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Primo-accédante en septembre 2019 d’un appartement de 40 m² situé à Sartrouville (Yvelines), Joséphine pensait avoir réuni tous les éléments afin de réaliser une plus-value à la revente : immeuble récent datant de 2017, quartier dynamique en cours de réaménagement avec ouverture de nombreux commerces de proximité, diagnostic énergétique quasi optimal, place de parking incluse…

Célibataire à l’époque, cette sage-femme de 31 ans emménage avec son compagnon à Levallois-Perret (92) trois ans plus tard. Ayant rapidement écarté l’idée de mettre son bien en location, elle se rapproche d’une agence immobilière pour le vendre. Malheureusement pour elle, le timing est tout sauf parfait. « J’avais payé mon appartement 171 000 euros (incluant 8 500 euros de frais d’agence) et les estimations indiquaient une valeur réévaluée de 189 000 euros trois ans plus tard. Finalement, je n’ai réussi à le revendre que 169 000 euros net vendeur… »