
Cet article est extrait de notre magazine consacré aux super-pouvoirs économiques des politiques. À retrouver en kiosque et en ligne.
Depuis la pandémie, les Français rêvent moins de bout du monde que de passer du temps dans leur résidence secondaire. La France en compte 3,7 millions, soit 9,9 % de son parc immobilier. Plus petits que la résidence principale (une sur quatre fait moins de 40 m2), ces logements à la campagne ou en bord de mer enrichissent un patrimoine immobilier.
Lorraine et Aquitaine : du simple au triple
En 2021, une résidence secondaire a coûté en moyenne 280 900 euros, selon l’association Les prix immobiliers (LPI), avec d’importantes variations selon la localisation.
L’Aquitaine, avec sa côte océanique, est la région où le prix moyen déboursé est le plus élevé : 383 800 euros. L’Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur la talonnent, avec un coût moyen respectif de 367 300 euros et 356 100 euros.
En revanche, les prix chutent dès que l’on s’éloigne du littoral et des grandes villes. En Auvergne, par exemple, une résidence secondaire a coûté en moyenne 127 500 euros et en Lorraine, 131 700 euros. À cela s’ajoutent les frais de notaires – en moyenne 8 % du prix du bien pour un logement ancien, 2-3 % s’il est neuf – ainsi que d’éventuels frais d’agence (3 à 10 %).
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Une fois acquis, le logement peut nécessiter d’importants travaux de rénovation (toiture, ravalement, rénovation énergétique etc.).
En 2020, les investissements en gros travaux dans les résidences secondaires ont représenté en France 2,5 milliards d’euros, selon le rapport du compte du logement du ministère de la Transition écologique et solidaire de septembre 2021.

Au quotidien, une série d’abonnements courants (eau, gaz, électricité, internet) doit aussi être prise en compte, ainsi que l’assurance habitation (non obligatoire pour les résidences secondaires, mais fortement recommandée – une dizaine d’euros par mois) et d’éventuelles charges de copropriété.
Toujours soumise à la taxe d’habitation ?
Il vous faudra aussi vous acquitter des impôts locaux.
Là encore, le montant varie en fonction de la localisation, des revenus et de la superficie de l’habitation. La taxe foncière, calculée à partir de la valeur cadastrale, est due dès l’instant où l’on devient propriétaire.
Sur le bâti, son montant moyen en 2020 était de 1 676 euros en PACA, 2 246 euros en Île-de-France et 1 166 euros en Bretagne, selon les statistiques fiscales de Bercy.
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Attention, toutefois : cet impôt augmente régulièrement. Entre 2010 et 2020, l’Union nationale des propriétaires immobiliers a évalué sa hausse à 27,9 % dans un recensement d’octobre 2021. Pour la taxe d’habitation, il faut compter en moyenne près de 700 euros.
Et si 80 % des foyers fiscaux français n’ont plus à la payer pour leur logement principal depuis 2020, elle est toujours obligatoire pour une résidence secondaire. En 2020, elle était en moyenne de 879 euros en PACA et de 505 euros en Normandie.