Economie
La courbe d’indifférence où comment la satisfaction influence les choix économiques
Comment les consommateurs font-ils pour maximiser leur bien-être ? C’est ce que propose de déterminer la courbe d’indifférence en s’intéressant aux goûts et aux moyens financiers des individus.
Martine Peyrard-Moulard
© Midjourney
C’est l’économiste italien Vilfredo Pareto (1848-1923), de l’École de Lausanne, qui a développé cet outil de l’analyse néoclassique, permettant d’analyser les choix des agents économiques et d’évaluer leur satisfaction. L’objectif du consommateur étant de maximiser son bien-être, son comportement est déterminé par ses goûts et par ses moyens financiers, qui lui permettent de définir ses « préférences », qu’il peut alors classer et comparer.
Toutes les combinaisons de quantité de deux biens (cinéma ou restaurant ; études ou loisirs ; pommes ou poires ; travail ou temps libre, etc.) abordables pour une même contrainte budgétaire, représentent ainsi des « paniers » de biens équivalents pour un individu et constituent une courbe d’indifférence. Ils lui procurent le même degré de satisfaction, le même niveau « d’utilité » : par exemple, il lui est ainsi « indifférent » de consommer moins de cinéma si cela est compensé par plus de sorties au restaurant et vice versa.
Maximiser son bien-être
Il peut alors, sur la même courbe d’indifférence, modifier le curseur et donc la composition de son panier, et substituer librement une quantité supplémentaire du bien qui lui apporte plus de satisfaction contre une unité de l’autre. D’où le nom de courbe d’indifférence.
Une courbe d’indifférence est donc un phénomène très subjectif, lié à la satisfaction individuelle d’un agent économique, puisque c’est lui qui détermine la valeur qu’il attache à telle unité de bien ou service qu’il est disposé à substituer.
Toutefois, à son niveau de contrainte financière, pour obtenir une quantité supplémentaire d’un bien, il doit accepter de se séparer d’une quantité de l’autre. Chaque alternative représente un coût, appelé « coût d’opportunité », qui traduit la valeur du sacrifice consenti.
Lorsque le coût est monétaire, comme dans le cas du panier « travail-temps libre », le coût d’opportunité d’une heure de non-travail supplémentaire se traduira par le renoncement au revenu d’une heure de travail. Donc toute variation de prix et de revenu va modifier les comparaisons bénéfice/sacrifice de chaque option des décisions des individus.
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