En France, ces circuits ont une définition officielle depuis 2009 : il s’agit de « modes de vente mobilisant au plus un intermédiaire entre producteurs et consommateurs ». S’ils existent depuis bien longtemps – les premiers marchés en plein air remontent par exemple à l’Antiquité – ces formats de proximité bénéficient depuis plusieurs années d’un renouveau.
Yuna Chiffoleau, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et spécialiste des circuits courts, date ce renouveau de la fin des années 1990, avec une accélération au cours des 10 dernières années. « Tous les signaux sont au vert : on observe à la fois l’apparition de nouvelles formes de circuits courts et une croissance de toutes les formes », développe-t-elle.
À portée de clic ou de caddie
Internet a donné un vrai coup de pouce à ces circuits. « Le numérique a changé la donne en rendant les circuits courts plus visibles et en facilitant les achats, puisqu’il est possible de commander sur Internet, de se faire livrer à la maison ou dans des points de retrait », souligne Yuna Chiffoleau. À l’INRA, cette chercheuse a mené un inventaire national pour recenser tous les circuits courts (marchés, plateformes sur Internet, casiers connectés, drive fermier, magasins de producteurs, etc.).
En France, ces circuits ont une définition officielle depuis 2009 : il s’agit de « modes de vente mobilisant au plus un intermédiaire entre producteurs et consommateurs ». S’ils existent depuis bien longtemps – les premiers marchés en plein air remontent par exemple à l’Antiquité – ces formats de proximité bénéficient depuis plusieurs années d’un renouveau.
Yuna Chiffoleau, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et spécialiste des circuits courts, date ce renouveau de la fin des années 1990, avec une accélération au cours des 10 dernières années. « Tous les signaux sont au vert : on observe à la fois l’apparition de nouvelles formes de circuits courts et une croissance de toutes les formes », développe-t-elle.
À portée de clic ou de caddie
Internet a donné un vrai coup de pouce à ces circuits. « Le numérique a changé la donne en rendant les circuits courts plus visibles et en facilitant les achats, puisqu’il est possible de commander sur Internet, de se faire livrer à la maison ou dans des points de retrait », souligne Yuna Chiffoleau. À l’INRA, cette chercheuse a mené un inventaire national pour recenser tous les circuits courts (marchés, plateformes sur Internet, casiers connectés, drive fermier, magasins de producteurs, etc.).
Autre signe de l’essor des circuits courts, « ce mode de vente est désormais présent dans tous les systèmes de distribution », indique Yuna Chiffoleau. Même la grande distribution vend parfois en circuit court.
Une enquête de la société d’études ObSoCo (L’Observatoire société et consommation), publiée début 2019, montre que si les grandes surfaces restent les magasins les plus utilisés par les consommateurs, leur fréquentation a tendance à diminuer au profit de formats commerciaux plus petits ou plus spécialisés, dont les petits producteurs. « On observe un éclatement de la consommation entre les différents circuits » souligne Agnès Crozet, secrétaire générale de l’ObSoCo.
Parmi tous les formats commerciaux existants, « les plus petits comme les boulangeries, les petits producteurs, les marchés ou les artisans sont les plus appréciés des consommateurs parce qu’ils sont associés à la qualité des produits, à l’authenticité et à la convivialité », explique cette économiste.
Un système d’avenir
L’engouement pour les circuits courts intervient dans un contexte où les crises sanitaires et les tromperies ont rendu les consommateurs plus méfiants ; « 82 % des consommateurs déclarent avoir renforcé l’attention apportée à leur alimentation par rapport à il y a trois ans », rapporte Agnès Crozet.
Les consommateurs voient aussi dans les circuits courts « une façon de soutenir l’économie locale et de faire vivre les territoires », ajoute Yuna Chiffoleau. Les préoccupations environnementales et les prix (qui peuvent être jusqu’à 20 % moins élevés à qualité égale), sont également des moteurs de la fréquentation des circuits courts, notamment chez les jeunes générations. « On observe une prise en main par les jeunes, qui montent par exemple des Amap [voir encadré ci-contre] dans leur université ou leur école », rapporte la chercheuse de l’INRA.
Du producteur au consommateur
- Il existe encore de nombreux marchés de plein vent en France. Le site communautaire Jours de marché, qui en recense environ 8 000, fournit des informations sur leurs horaires d’ouverture. www.jours-de-marche.fr
- Les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) créent un lien direct entre un paysan et un groupe de consommateurs qui s’engagent à lui acheter sa production à un prix équitable et payent à l’avance. http://reseau-amap.org/
- La Ruche qui dit oui est une plateforme de vente en ligne qui favorise les échanges directs entre producteurs locaux et communautés de consommateurs qui se retrouvent régulièrement lors de marchés éphémères. http://laruchequiditoui.fr
- Bienvenue à la ferme réunit plus de 8 000 agriculteurs pratiquant des activités de vente directe de produits fermiers (à la ferme, sur les marchés, dans les magasins de producteurs…). www.bienvenue-a-la-ferme.com/
Pour aller plus loin
Les Circuits courts alimentaires, de Yuna Chiffoleau, Érès, 2019
Grande distribution
L’ensemble des acteurs faisant du commerce de détail en libre-service de biens de consommation dans des points de vente de grande surface.
Circuit long
Par opposition aux circuits courts, ils désignent les modes de vente mobilisant au moins deux intermédiaires entre le producteur et le consommateur.