Economie

Paris sportifs : les bookmakers parient que vous allez perdre

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Depuis l’ouverture du marché des paris sportifs à la concurrence, en 2010, les 15 sites de paris en ligne agréés par l’État cherchent, comme toute entreprise, à maximiser leurs profits. Cela commence par un calcul judicieux des cotes proposées aux parieurs.

Juliette Chaignon
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© Laurent CERINO/REA

Comme les bureaux de tabac affichent les sommes gagnées par leurs clients, les sites de paris sportifs aiment vanter le « braquage » de Cyril A. sur Unibet avec 100 000 euros empochés pour 10 centimes misés ou le « record de France de gains de Greg », reparti avec un chèque Winamax de 400 000 euros pour 500 euros déboursés.

Ces gains mirobolants s’avèrent rares, mais font rêver les parieurs, toujours plus nombreux. En 2020, plus de 5 milliards d’euros ont été joués sur les sites français légaux, un record depuis l’ouverture du marché à la concurrence en 2010.

En France, c’est le football qui attire le plus de parieurs. Au dernier trimestre de l’année 2020, l’Autorité nationale des jeux (ANJ), l’organisme étatique chargé de contrôler les jeux d’argent, relève que 71 % des mises concernaient le football, devant le tennis (12,5 %) et le basket-ball (7 %).

Des profits à la marge

Aux chanceux comme Greg ou Cyril, les sites de paris en ligne, souvent désignés par le terme anglais bookmaker, préfèrent les clients qui perdent. « Même quand on pense s’y connaître, c’est quasiment impossible de battre un bookmaker sur le long terme », confirme Arnaud*, un trentenaire connaisseur du monde des paris en ligne, qui vit de ses gains.

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