Consommation
Pourquoi l’argent liquide fait de la résistance
Sélection abonnésÀ l’heure de la carte bancaire à tout-va et des transactions sans contact, les espèces semblent anachroniques. Pourtant, même les restrictions sanitaires liées à la pandémie n’ont pas enterré pièces et billets.
Antoine Landrot
© Getty Images/iStockphoto
Certes, leur usage recule inexorablement : le nombre de transactions réalisées en argent liquide a baissé de six points dans la zone euro entre 2016 et 2019, pour atteindre 73 % de l’ensemble des transactions. En valeur, la chute était encore plus visible : la part des espèces est passée de 54 à 48 %. En 2019 en France, pionnière de la carte bancaire, le cash ne représentait déjà plus que 60 % du volume de transactions (en perte de 10 points) et 25 % de leur valeur.
Pour les banques, les espèces ont des contraintes : leur gestion est onéreuse, puisque elles nécessitent l’entretien d’un réseau d’automates et le recours au transport de fonds. Des charges de moins en moins acceptées par un secteur où la baisse des coûts est devenue la priorité.
Cela dit, le cash n’a pas dit son dernier mot et reste le moyen de paiement le plus utilisé. Dans son bulletin économique du 2 août dernier, la BCE a d’ailleurs rappelé aux banques l’importance de garantir à tous l’accès à l’ensemble des moyens de paiement pour les dépenses du quotidien. L’argent liquide permet de mieux maîtriser son budget, il est accepté partout, facile d’utilisation et anonyme. La transaction est instantanément réglée. Pas besoin de connexion, ni même de compte bancaire.
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