Economie

Sport : aux États-Unis, les profits des clubs passent avant le mérite 

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Pour participer aux compétitions de la NBA, NHL ou encore NFL, les clubs étatsuniens doivent miser sur leurs résultats financiers. Une vision du sport professionnel bien éloignée de celle partagée par les Européens. 

Audrey Fisné-Koch
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© Getty Images

Le projet mort-né d’une Super Ligue européenne de football a fait polémique, en avril dernier : 12 clubs annonçaient vouloir créer leur propre compétition, s’affranchissant ainsi de l’UEFA. Les critiques ont fusé, comparant le modèle européen et le modèle nord-américain. Le « mérite sportif » du Vieux Continent face au profit qui gouvernerait le système aux États-Unis.

Le sport professionnel, c’est vrai, a une histoire très différente de part et d’autre de l’Atlantique. En Europe, les ligues – un regroupement de clubs qui s’affrontent lors d’une même compétition – se sont développées à partir du sport amateur. Les États-Unis, eux, ont rapidement fait le choix de ligues fermées. Entre la fin du XIXe siècle et le XXe siècle sont créées la MLB (pour le baseball), la NHL (pour le hockey), la NFL (pour le football américain), la NBA (pour le basket) et la MLS (pour le soccer ou football européen).

« Très vite, on s’est rendu compte que le sport pouvait être source de profit », indique Jérémie Bastien, maître de conférences en sciences économiques. « Les franchises aux États-Unis (que l’on appelle clubs en Europe) sont devenues de véritables entreprises. »

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