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Tourisme : le grand ralentissement des vacances profite au slow travel

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La fermeture de certaines frontières, les incertitudes sanitaires et un budget réduit vont peser sur les choix des consommateurs, mais la tendance avait devancé la crise : les Français veulent dépenser mieux et calmer le rythme de leur vie.

Jessica Berthereau
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© Getty Images

« Il va devenir du dernier chic de rester sédentaire », prédit Gaspard Koenig, philosophe et président du groupe de réflexion GenerationLibre, dans une tribune publiée en février dans le quotidien Les Échos. 

Estimant révolu le temps où, grâce aux compagnies aériennes à bas coûts, on prenait l’avion à la moindre occasion, il appelle de ses voeux le slow travel, qu’il traduit en français par « pérégrination ». « Seul ce retour au foyer pourra nous permettre de redécouvrir le voyage dans sa forme essentielle : lente, complexe, hasardeuse, plus profonde que lointaine », estime-t-il.

Cet été, le slow travel est rendu presque obligatoire par les évènements : fermeture de certaines frontières, incertitudes sanitaires et budget réduit vont peser sur les choix des vacanciers. Mais « cela s’inscrit dans un contexte préexistant de changements en profondeur dans les aspirations des Français, qui souhaitent consommer mieux et qui ressentent un fort besoin de ralentissement », explique Guénaëlle Gault, directrice de L’Observatoire société et consommation.