Economie

Économie de l'attention. Un article de qualité rend le cerveau disponible, la pub en profite

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Selon une étude américano-britannique, l’attention portée à un article de presse ne dépend pas de la nature, sérieuse ou légère, de son contenu, mais de son intérêt. Et l’attention portée à une publicité est directement proportionnelle à celle qui est portée à l’article qui la côtoie.

André Zylberberg, directeur de recherche émérite, Centre d’économie de la Sorbonne
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Illustration de l'article Économie de l'attention. Un article de qualité rend le cerveau disponible, la pub en profite

© Mohamed Hassan/Pixabay

Les annonceurs pensent tous que les publicités ne doivent pas côtoyer des sujets jugés sensibles ou anxiogènes, – le terrorisme ou les catastrophes naturelles, par exemple. Cet évitement est motivé par la croyance qu’un placement de produit dans un environnement « sérieux » provoque des associations négatives qui vont à l’encontre du désir d’acheter. Les annonceurs dressent ainsi des « listes noires » des sujets à éviter pour les supports dans lesquels ils ont l’intention d’insérer des publicités et, en retour, nombre de médias accroissent leur volume de sujets « légers » au détriment des sujets « sérieux ».

Une étude récente s’appuyant sur une expérience contrôlée réalisée au Royaume-Uni et aux États-Unis a cherché à vérifier la validité de cette croyance et, plus généralement, à comprendre les ressorts de l’efficacité de la publicité1. Pour cela, les auteurs de l’étude ont sélectionné un échantillon représentatif de plus de 1 000 personnes réparties équitablement entre ces deux pays et ayant l’habitude de consulter des journaux en ligne sur un ordinateur ou un smartphone.

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