Economie
Alcatel, un ténor balayé par la mondialisation des télécoms
Sélection abonnésTalonné par la concurrence, ce fleuron français n’a pas su prendre le virage de l’internet mobile.
David Ngonga, professeur de gestion à EBS Paris
© Getty Images
La société alsacienne de constructions atomiques, de télécommunications et d’électronique (Alcatel), née à Mulhouse, est devenue un ténor mondial des télécoms, dans la fourniture de commutateurs téléphoniques numériques, les câbles de transmission sous-marins, l’infrastructure mobile, les applications vidéo, les satellites et les réseaux optiques. À son apogée, le groupe était présent dans plus de 130 pays, avec un chiffre d’affaires de 13,1 milliards d’euros. Alcatel est alors un géant, mais un géant qui, fort du quasi-monopole auprès de France Télécom, dépend beaucoup de la commande publique.
Le couac
Au début des années 1990, l’entreprise affronte une première tempête. Les progrès fulgurants des technologies de l’internet fixe et mobile déstabilisent son P.-D.G., Serge Tchuruk, venu du pétrole et de la chimie, qui prend les commandes du groupe en 1995. Il va dépecer le conglomérat et vendre toutes les autres activités en quelques années, pour en faire un pur acteur des équipements télécoms et surfer sur la vague naissante d’Internet. Mais Alcatel va rater le virage de la mobilité.
- Accueil
- Entreprise
- Stratégie
Alcatel, un ténor balayé par la mondialisation des télécoms