Economie

Avec le congé menstruel, l'entreprise entre progrès social et défi organisationnel

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L’Espagne l’a adopté, la France planche sur une loi, quelques entreprises l’ont déjà mis en place. Le « congé menstruel » est une autorisation exceptionnelle d’absence en cas de règles douloureuses. S’il permet de mettre ce sujet en lumière, il suscite aussi des réticences.

Aude David
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Illustration de l'article Avec le congé menstruel, l'entreprise entre progrès social et défi organisationnel

© Midjourney

Pouvoir rester chez soi quand les règles empêchent de travailler : c’est l’idée du congé menstruel. Il évite une procédure classique d’arrêt maladie et ses jours de carence, qui rendent sans intérêt un arrêt court.

Il améliore le bien-être des concernées mais suscite des réticences : confidentialité, regard des autres… « Après la mise en place, la deuxième étape, c’est d’oser le demander, c’est psychologique, explique Mariette Nodet, salariée à la boulangerie coopérative Le Pain Des Cairns. Cela a mis plusieurs mois avant d'arriver, alors la première fois, l’équipe était super contente qu'une salariée franchisse enfin le pas et ose demander ce congé ». 

Éco-mots

Congé menstruel

Autorisation d’absence en cas de règles extrêmement douloureuses. Dans certains pays, l’absence est prévue dans la loi mais n’est pas rémunérée, comme au Japon. En France, une proposition de loi à ce sujet prévoit un maintien du salaire, ce que font les entreprises l’ayant spontanément mis en place.

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