Sociologie

CEO Boomerang. Faire revenir son ancien dirigeant, une fausse bonne idée ?

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Les entreprises, comme Disney ou Google récemment, sont parfois tentées de faire revenir leur ancien dirigeant quand elles font face à de graves difficultés. Si certains réussissent brillamment leur come-back, la recherche montre que ce retour est souvent contreproductif.

Aude David
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Illustration de l'article CEO Boomerang. Faire revenir son ancien dirigeant, une fausse bonne idée ?

© J. EMILIO FLORES/NYT-REDUX-REA

Un de perdu, le même de retrouvé ? Faire revenir son ancien boss semble courant dans les grandes firmes américaines. Fin 2022, Bob Iger a été repris par Disney, et début 2023, Larry Page et Sergey Brin, cofondateurs de Google, ont été appelés à la rescousse. Après Howard Schultz à Starbucks, Alan George Lafley chez Procter & Gamble…

Johannes Claeys, chercheur en leadership à l’Iéseg, explique que ces retours arrivent souvent lors de crises. « L’entreprise doit répondre à un malaise, rassurer ses actionnaires. L’arrivée d’une ‘star’ peut apporter une familiarité face au chaos et à la panique. Cela peut avoir un effet immédiat sur le cours boursier, la question, est : est-ce que cela va continuer ? ».

À la maison de Mickey, les temps sont durs : problèmes financiers (le cours de l’action a chuté de presque 40 % en moins d’un an), polémiques… Faire revenir l’homme qui a conduit entre autres l’achat de LucasFilms, Pixar, Fox, et le lancement de la plateforme de streaming, peut sembler évident. Idem pour Google avec la menace de l’outil d’intelligence artificielle conversationnel ChatGPT.

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