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Ces inégalités derrière la forte féminisation de la fonction publique

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Alors qu’elles sont ultra-majoritaires dans le secteur public, les femmes qui y travaillent connaissent de fortes inégalités de salaire et de carrière. De quoi entacher l’image d’Épinal d’une fonction publique qui ne ferait aucune distinction entre les genres.

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© Anthony MICALLEF/HAYTHAM-REA

Couv-39.jpgCet article est extrait de notre magazine consacré aux super-pouvoirs économiques des politiques. À retrouver en kiosque et en ligne.

C’est un chiffre dont la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) est fière : les femmes représentent 62,7 % 1 des agents publics, contre 46,3 % dans le secteur privé en 2019. En termes de féminisation, le public fait donc figure de bon élève. En théorie en tout cas. En pratique ? « La fonction publique est loin d’être un îlot protégé des inégalités et discriminations », reconnaît Jean Gheroldi, chargé d’études RH au Centre interdépartemental de gestion (CIG) de la petite couronne d’Île-de-France.

Dans son état des lieux de 2021, la DGAFP elle-même remarque des « différences de situation entre les femmes et les hommes ». Elles sont si nombreuses, selon la politiste et sociologue Marion Demonteil, qu’il semble même impossible de toutes les passer en revue.

Parmi les plus flagrantes, citons au moins les inégalités salariales. Le niveau moyen de rémunération des femmes est inférieur de 12,6 % en moyenne à celui des hommes (2 205 euros contre 2 524 euros), indique la DGAFP. À titre de comparaison, dans le secteur privé, l’écart de salaires entre les femmes et les hommes était de 16 % en 20192 en équivalent temps plein.