Economie

Comment une entreprise textile bretonne s'est sauvée grâce au savoir de ses anciennes salariées

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Le vieillissement de la population impose un big bang aux ressources humaines des entreprises, entre érosion des savoirs, réorganisations, innovations et tensions. Mais de nouvelles solidarités peuvent aussi se créer. Reportage dans le Morbihan où les retraitées transmettent leurs connaissances aux jeunes salariées pour sauver l'entreprise locale. 

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© Maxime Hanssen

D’une machine à coudre à une autre, une drôle de dame défile dans l’atelier balayé par le froid et bruissant du staccato des engins piquant un tissu de laine ou de coton. Le son d’une vieille radio allège ce brouhaha industriel.

Au cœur de la bonneterie morbihannaise du Minor, où l’on fabrique les derniers vêtements marins 100 % made in France, l’élégante sexagénaire aux lunettes ajustées et à l’œil alerte s’arrête près de la jeune Annelor. L’ancienne salariée – 41 ans de maison – a pris le temps de superviser le travail de la novice.

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Ciseaux à la main, Mireille vérifie les coutures de la manche d’un pull rouge en cours de confection. La benjamine est attentive aux moindres remarques de son aînée. L’art de la maille ne se laisse pas prendre à la légère.

Mireille, l’électron libre de l’atelier, garante du savoir-faire d’une industrie textile française décimée par la crise et les délocalisations, ne devrait pourtant plus être ici. L’âge de la retraite a sonné pour elle depuis plus d’un an.

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