Et maintenant l'ubérisation des concessionnaires automobiles ? 
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Et maintenant l'ubérisation des concessionnaires automobiles ? 

Arnaud Murati
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Les constructeurs ne veulent plus entretenir de coûteux réseaux de distribution, quand bien même l’essentiel des coûts ne repose pas directement sur eux. Les marques veulent passer au « contrat d’agence ». Les concessionnaires se braquent.

Pas facile, quand on est patron, de se remettre à nouveau dans la peau d’un employé… C’est pourtant ce qui risque d’arriver à bon nombre de distributeurs automobiles dans le monde : Mercedes-Benz, BMW, Volkswagen et le groupe français Stellantis veulent désormais vendre leurs véhicules en passant par des agents et plus par des concessionnaires.

Dans le  dispositif actuel, les concessionnaires achètent les voitures aux constructeurs, puis les revendent au client final au prix de leur choix. Avec le contrat d’agent, tout ceci va changer : le concessionnaire deviendra un agent payé à la commission, c’est-à-dire qu’il sera rémunéré sur la base d’une somme fixe ; en revanche, il ne sera plus porteur des véhicules : il n’aura plus à les acheter au préalable à la marque. 

Plus qu’une nuance, c'est une révolution : « Les contrats de distribution ne correspondent plus aux nouveaux comportements numériques des consommateurs»,  considère Christophe Civel, responsable du développement du réseau de Stellantis ( Peugept Citroën, Fiat, Chrysler)  dans la publication professionnelle Rugir, même si les ventes en ligne restent marginales.