1. Love money
Vous êtes prêt à lancer votre projet, vous avez élaboré votre business plan. Face aux réticences des banques, vous faites le tour de votre famille et vos amis qui souhaitent vous soutenir, sous forme de prêt ou de prise de participation dans votre société.

Chiffres : Julie Desrousseaux. Crédits : Pour l'Éco.
2. Amorçage ou seed capital
Vous recourez à des professionnels de l’investissement (fonds d’amorçage, business angels, incubateurs), que vous faites entrer au capital de la start-up. Vous vous entourez d’une équipe talentueuse et votre start-up prépare la commercialisation de ses produits. Les montants investis restent faibles.
Start-up
Jeune entreprise innovante le plus souvent dans le domaine de l'information, de la communication, du numérique, qui n’a pas encore trouvé son modèle économique pérenne. Elle a un fort potentiel de croissance et est souvent financée par du capital-risque.
3. Série A
C’est le premier tour de financement assuré par des sociétés dites de « capital-risque » (ou venture capital). Elles apportent de nouveaux fonds propres. Votre société a des revenus, mais ne fait pas encore de bénéfices. Pour la première fois, votre start-up est évaluée (ou valorisée), en fonction de la faisabilité du concept (ou proof of concept), des progrès réalisés depuis l’amorçage, de la qualité des dirigeants, des risques…
Capital-risque
C’est une prise de participation risquée par des investisseurs, au capital d’entreprises non cotées en bourse dans le but de réaliser ensuite une grosse plus-value en revendant ses parts.

Chiffres : Julie Desrousseaux. Crédits : Pour l'Éco.
4. Série B
Vos produits sont sur le marché. Ce tour vous permettra d’accélérer pour affronter la concurrence et réaliser des bénéfices. L’évaluation de votre société se fait ici à partir de sa performance par rapport au secteur, des prévisions de revenus et de la valeur des actifs (propriété intellectuelle, brevets, actifs tangibles).
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5 Série C
Vous sollicitez un nouveau tour de financement pour accroître vos parts de marché, élargir la gamme de produits, voire préparer une acquisition. La valorisation repose désormais sur des éléments tant concrets (parts de marché, performance financière) que prospectifs.

Chiffres : Julie Desrousseaux. Crédits : Pour l'Éco.
6 Série D, E…
En attendant de faire appel aux marchés financiers, les tours peuvent s’enchaîner, en particulier si les bénéfices de votre société sont encore incertains et/ou si la Bourse est en baisse. C’est le cas des « licornes » (sociétés non cotées valorisées plus de 1 milliard de dollars).
Licorne
Terme né en 2013 d'une spécialiste du capital-risque pour désigner une entreprise innovante, une startup dont la croissance est impressionnante et dont la valorisation dépasse le milliard de dollars.
4. Leveraged buy-out (acquisition à effet de levier)
Un fonds de LBO acquiert la majorité du capital de votre société. Ces investisseurs ayant des ressources limitées en capitaux, ils empruntent une part importante de la somme à payer mais c’est à la société acquise de rembourser la dette ! Ces opérations sont donc risquées en cas de mauvaise conjoncture et le remboursement de la dette réduit les marges de manœuvre de votre société.

Chiffres : Julie Desrousseaux. Crédits : Pour l'Éco.
5. Dettes d’entreprise
Les augmentations de capital successives obligent les actionnaires à remettre systématiquement au pot et ne seront plus suffisantes pour développer votre société. Vous pouvez emprunter en émettant des obligations, qui sont des titres de dette (alors que les actions sont des titres de capital). Le principal critère est alors la solvabilité de l’entreprise, sa capacité de remboursement. Cette « qualité de crédit » est évaluée par les agences de notation.
L’effet boule de neige
Terme employé lorsque le coût financier d'une dette est supérieur au taux de croissance économique, c’est-à-dire aux ressources nécessaires pour la rembourser. Le poids de celle-ci s’accroît alors inéluctablement.
6. L’introduction en Bourse
Votre société ouvre son capital à l’ensemble des investisseurs – particuliers comme professionnels. L’opération se déroule sur un marché coté : la valeur des actions évoluera en fonction de l’évolution de l’offre et de la demande au quotidien.
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Au moment de sa mise en Bourse, les banques d’affaires mandatées par votre entreprise sont chargées d’évaluer l’appétit des investisseurs pour l’entreprise à l’aune des fondamentaux de la société, mais aussi des perspectives du secteur et la valeur d’éventuels concurrents déjà cotés. Mais attention, diriger une société cotée est exigeant : les résultats financiers et les aléas conjoncturels auront un effet sur le cours de Bourse et votre société sera exposée au risque d’OPA.