Sociologie

Discriminations à l’embauche : l’étrange différence public-privé

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Une étude de 2020 montre qu’en France, le secteur public discrimine plus que le secteur privé après l’entretien et moins dans la phase de convocation à cet entretien. Les logiques financières respectives expliquent pour partie cette divergence.

André Zylberberg
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© DR.

Les « testings sur CV » sont souvent utilisés pour prouver d’éventuelles discriminations à l’embauche. Pour une même offre d’emploi, le principe consiste à envoyer des candidatures fictives avec des CV totalement identiques sauf pour un caractère reflétant sans ambiguïté l’appartenance à un groupe minoritaire.

Un taux de réponses positives pour une convocation à un entretien plus faible pour les candidats du groupe minoritaire s’interprète comme une discrimination envers ce groupe.

Une méthodologie qui a ses limites : les réponses positives ne sont pas suivies d’entretiens avec les recruteurs puisque les candidatures sont fictives. On ne sait donc pas si la discrimination au stade de la convocation à un entretien est véritablement un indicateur de la discrimination à l’embauche.

Une étude récente1 menée en France s’attaque à ce problème. Pour cela, elle a construit deux groupes fictifs de candidats jeunes et peu diplômés qui diffèrent uniquement par des patronymes reflétant une origine française ou nord-africaine.

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