« Je venais d’arriver à San Francisco. Ma cousine m’hébergeait. À un ami que j’avais connu à Yale, et qui travaillait chez Google, je répétais : “Quitte ton job et on crée notre start-up.” Ça a marché. »
Start-up
Jeune entreprise innovante qui n’a pas encore trouvé son modèle économique pérenne. Elle a un fort potentiel de croissance et appartient la plupart du temps au secteur technologique.
Rob Spiro, 36 ans et dirigeant d’Imagination Machine, raconte ses débuts, en 2007. Après quatre ans d’études en philosophie, histoire, économie et neurosciences et un an passé à New York dans une ferme en permaculture, Rob décide de réaliser son rêve de gosse.

Rob Spiro, fondateur d'Imagination Machine.
Racheté par Google
« Dès l’adolescence, j’ai su que je serais entrepreneur dans les nouvelles technologies. Je m’enfermais dans ma chambre, derrière mon ordinateur, je m’aidais de tutoriels sur internet, et je construisais un site ou un logiciel », confie-t-il. En 2007, il met le cap sur la Silicon Valley, où c’est l’effervescence.
Rob Spiro, 36 ans et dirigeant d’Imagination Machine, raconte ses débuts, en 2007. Après quatre ans d’études en philosophie, histoire, économie et neurosciences et un an passé à New York dans une ferme en permaculture, Rob décide de réaliser son rêve de gosse.

Rob Spiro, fondateur d'Imagination Machine.
Racheté par Google
« Dès l’adolescence, j’ai su que je serais entrepreneur dans les nouvelles technologies. Je m’enfermais dans ma chambre, derrière mon ordinateur, je m’aidais de tutoriels sur internet, et je construisais un site ou un logiciel », confie-t-il. En 2007, il met le cap sur la Silicon Valley, où c’est l’effervescence.
Des milliers d’entrepreneurs fondaient leur start-up. Certains faisaient fortune quasi du jour au lendemain. Des centaines de fonds misaient sur les entrepreneurs et leurs idées, espérant rapidement tripler leur mise.
Rob Spiro.Avec son ami, il crée Aardvark, un moteur de recherche pour les réseaux sociaux. Le principe : l’utilisateur pose une question et sur Twitter et Facebook, notamment, dans les minutes qui suivent, une personne lui répond.
« J’aime le processus de création dans une start-up. On part d’une feuille blanche avec une problématique. On trouve des idées pour la résoudre et on les teste auprès des consommateurs. Le processus est rapide, en tension, ça fuse », s’enthousiasme-t-il. En 2010, Aardvark, qui employait 35 personnes, est rachetée par Google. Rob suit le mouvement et en devient salarié… Il tient 18 mois. « J’avais un chef qui avait un chef qui avait un chef… »
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Besoin viscéral de créer
Rob tourne les talons et crée Good Eggs, un site de livraison de produits frais et locaux. « L’idée était d’utiliser les leviers financiers et les technologies de la Silicon Valley pour aider les petits agriculteurs », précise-t-il.
Ça marche, mais il finit, à nouveau, par s’ennuyer. « Gérer l’existant ne m’intéresse pas, je veux créer », confie-t-il. Good Eggs existe depuis cinq ans quand Rob en confie la gestion à Bentley Hall. Retour à Nantes où lui et sa femme attendent un enfant.
Il crée alors, en 2017, Imagination Machine, un start-up studio, c’est-à-dire une entreprise qui crée des startups. Lui et son équipe trouvent des idées de produits et de services qui – c’est impératif – doivent avoir un impact positif sur la planète.
Ils embauchent ensuite le futur dirigeant de la start-up et continuent de travailler avec lui pour affiner l’idée. Une fois la boîte créée, Imagination Machine garde un tiers des parts et le nouveau dirigeant vole de ses propres ailes.
Sa plus grosse erreur : les résultats à court terme
« À une époque, je cherchais à emménager dans une nouvelle ville. Inconsciemment, cela a influencé la gestion de mon entreprise. J’étais axé sur les résultats à court terme et j’ai fait plein de petites erreurs. J’ai embauché des personnes immédiatement opérationnelles, sans vérifier suffisamment si elles adhéreraient au projet.
J’ai loupé le coche avec des fournisseurs, faute d’avoir mesuré le temps nécessaire pour nouer une vraie relation économique. En prenant conscience que ma vie privée influençait ma vie professionnelle, j’ai pu faire la part des choses et me remettre à gérer mon entreprise sur le long terme. »