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Grande distribution ou producteurs, qui détient le "pouvoir de marché" ?

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Les relations entre la grande distribution et les industriels dont elle vend les produits sont réputées conflictuelles depuis longtemps. Si la réalité est plus nuancée, de nombreuses tensions existent, avec une influence aussi bien sur les prix que sur les stocks. Surtout, c’est un secteur très réglementé.

Aude David
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© Come SITTLER/REA

En France, entre grande distribution et fournisseurs, « les jeux de pouvoir sont importants », assure Christine Lambey, chercheuse à Clermont Recherche Management. Les négociations se font souvent au niveau des centrales d’achat, gérées par une ou plusieurs franchises de magasins (Leclerc, Carrefour…) : le directeur de supermarché, lui, a finalement peu de liberté vis-à-vis des petits producteurs.

Avec les grands industriels, c’est un vrai rapport de force. Les distributeurs veulent garder des prix très bas, les industriels défendent leurs marges. « De nous ou des groupes multinationaux, qui a le plus de pouvoir ? » interroge le porte-parole de Systèmes U Thierry Dessouches. « S’il n’y a pas de Coca, les clients vont ailleurs. Et Coca le sait ! », abonde Jacques Creyssel, président de la FCD (Fédération du commerce et de la distribution), qui regroupe la majeure partie des enseignes.

Éco-mots

Pouvoir de marché

Désigne la capacité d’un offreur ou d’un demandeur à influencer en sa faveur le processus de fixation du prix sur un marché (prix simple, loyer, salaire, etc.). L’agent est alors considéré price maker (« faiseur de prix ») alors que les agents sont réputés price taker (« preneurs de prix ») dans le modèle de concurrence pure et parfaite, c’est-à-dire que le prix du marché s’impose à eux.