Le Covid a banalisé le télétravail pour de nombreuses activités du tertiaire. Il pourrait bien en être de même avec la télémigration. Beaucoup d’employeurs estiment que leurs salariés ne sont pas moins efficaces lorsqu’ils travaillent à distance, alors pourquoi ne pas délocaliser le télétravail à l’étranger ? C’est la télémigration.
Richard Baldwin, professeur d’économie à l’Université de Genève, appelle « télémigrants » les personnes qualifiées qui, depuis l’autre bout de la planète, peuvent occuper les mêmes emplois que des salariés des économies avancées, travailler dans leurs bureaux et même faire partie de leurs équipes sans y être vraiment intégrées. Grâce aux technologies de traduction automatique et de téléprésence, la télémigration peut se développer en permettant à des personnes éloignées de le paraître moins. Et Baldwin anticipe même que les progrès de la robotique et de l’intelligence artificielle favorisent le remplacement d’emplois très qualifiés par des robots (globots) car les mêmes services de même qualité peuvent être rendus en virtuel.
Le Covid a banalisé le télétravail pour de nombreuses activités du tertiaire. Il pourrait bien en être de même avec la télémigration. Beaucoup d’employeurs estiment que leurs salariés ne sont pas moins efficaces lorsqu’ils travaillent à distance, alors pourquoi ne pas délocaliser le télétravail à l’étranger ? C’est la télémigration.
Richard Baldwin, professeur d’économie à l’Université de Genève, appelle « télémigrants » les personnes qualifiées qui, depuis l’autre bout de la planète, peuvent occuper les mêmes emplois que des salariés des économies avancées, travailler dans leurs bureaux et même faire partie de leurs équipes sans y être vraiment intégrées. Grâce aux technologies de traduction automatique et de téléprésence, la télémigration peut se développer en permettant à des personnes éloignées de le paraître moins. Et Baldwin anticipe même que les progrès de la robotique et de l’intelligence artificielle favorisent le remplacement d’emplois très qualifiés par des robots (globots) car les mêmes services de même qualité peuvent être rendus en virtuel.
Près de 160 millions d’emplois télétravaillés
Cette mondialisation 4.0 permet d’accéder à une main-d’œuvre compétente, auparavant peu accessible ou alors seulement par l’immigration. La Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) 1 a chiffré à 330 millions le nombre de télétravailleurs potentiels dans les pays émergents ou à faibles revenus (Inde, Brésil, Indonésie, Pologne, Chine…), dont certains sont déjà des centres délocalisés pour les entreprises (informatique, centre d’appels, comptabilité, paye…). Ces pays forment davantage de personnes pour des emplois à forte intensité de connaissances et pour des coûts salariaux plus faibles. Leurs retards technologiques se comblent et ils espèrent bien exploiter ces avantages comparatifs pour leur développement. Dans les pays développés, 160 millions d’emplois peuvent être télétravaillés, dit l’étude. Quant aux entreprises françaises qui rencontrent des difficultés de recrutement, faute de main-d’œuvre et de compétences, la télémigration pourrait bien s’avérer une solution.
1. « Télétravail, les risques et les opportunités de la délocalisation virtuelle », 2021