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Le « name and shame », une politique publique efficace ?

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De plus en plus de ministres choisissent de recourir à la méthode du « name and shame » (faire honte en nommant) afin de mobiliser l’opinion publique. L’objectif est de susciter un changement de comportement chez les entreprises.

Laetitia Asgarali Dumont
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Illustration de l'article Le « name and shame », une politique publique efficace ?

© Midjourney

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, les avait avertis. Le gouvernement « donnera les noms des influenceurs » qui n’ont pas été transparents et n’ont pas indiqué leurs partenariats rémunérés pour promouvoir certains produits sur les réseaux sociaux. Depuis le 2 juin, c’est chose faite. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a déjà publié les noms de six influenceurs contraints d’afficher en ligne un message d’avertissement pour « pratiques commerciales trompeuses ».

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Le ministre a utilisé un procédé nommé « name and shame ». L’idée est de dévoiler publiquement , pour alerter la population, les noms d’entreprises ayant une conduite éthiquement contestable .

Littéralement, il s’agit de « nommer et blâmer » les mauvais comportements, même s’ils ne sont pas judiciairement répréhensibles. Par exemple, le non-respect du tri de tous les déchets dans les fast-foods, le manque de femmes à la tête de grandes sociétés, ou les entreprises payant la majorité de leurs impôts hors de France. Le "name and shame" menace directement l’image publique de l’entreprise, ce procédé a pour but de pousser les entreprises à changer de comportements pour regagner la confiance de leurs consommateurs, partenaires ou actionnaires.

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