Sociologie

L’entreprise face à l’épidémie de « réunionite »

Sélection abonnés

Épinglée pour son manque d’efficacité et son coût, la réunion est de plus en plus critiquée en entreprise. Bien menée, elle génère pourtant de nombreux bénéfices, et pas seulement financiers.

Estelle Maussion
,
En moyenne, les réunions en entreprise durent plus de deux fois trop longtemps. De quoi démotiver les salariés.

En moyenne, les réunions en entreprise durent plus de deux fois trop longtemps. De quoi démotiver les salariés.

© © iStockphoto/ Paul Bradbury

Trois semaines par an ! C’est en moyenne le temps que passe un salarié en réunion en France. Pour les cadres, il faut compter plus du double, soit entre neuf et dix heures hebdomadaires. Et, dans seulement la moitié des cas, l’exercice est considéré comme productif.

Lorsque l’institut de sondage OpinionWay a publié ces résultats, en juin 2017, personne ne les a contestés. Trop nombreuses, trop longues, trop brouillonnes, les réunions sont devenues une plaie en entreprise, surtout dans les plus grandes. À tel point qu’un marché s’est créé pour les dynamiser : création d’outils innovants par des start-up comme Klaxoon et Beekast, location de lieux inspirants ou d’une conference bike pour cogiter collectivement dehors et en pédalant.

Un gâchis organisé

Le constat est le même, quel que soit le secteur d’activités : les réunions coûtent plus – financièrement mais aussi en temps et en énergie – qu’elles ne rapportent en termes de prise de décision, d’innovation, de productivité.

  1. Accueil
  2. Entreprise
  3. Travail
  4. L’entreprise face à l’épidémie de « réunionite »