Economie

Éco-droit. Pourquoi les statuts de l’entreprise individuelle ont toujours eu du mal à convaincre

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Malgré les tentatives législatives visant à séparer le patrimoine personnel de l'entrepreneur de celui de son entreprise, les formes juridiques comme l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ou la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (Sasu) n'ont pas réussi à encourager suffisamment de créations d'entreprises.

Anne Neymann et Marine Pataillot, professeures de chaire supérieure enseignant le droit en classe préparatoire économique
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Illustration de l'article Éco-droit. Pourquoi les statuts de l’entreprise individuelle ont toujours eu du mal à convaincre

© Getty Images/iStockphoto

L’EEI n’ayant pas, contrairement aux sociétés, la personnalité morale, le patrimoine de l’entrepreneur et de l’entreprise ne font qu’un. Les créanciers professionnels peuvent donc appeler en garantie la télé familiale, l’héritage de papy… Cruel et peu incitatif.

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Le législateur s’échine donc à limiter ce risque. Pour inciter les entrepreneurs à créer une société, non une EI, il institue l’Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), en 1985, puis la Société par actions simplifiée unipersonnelle (Sasu), en 1999 : une société avec un seul associé qui ne s’associe qu’à lui-même… Une hérésie juridique !

Flop : le nombre de sociétés unipersonnelles déçoit. Il tente alors d’assouplir la rigueur de l’unité patrimoniale. La loi Madelin (1994) permet aux EI de demander que les biens professionnels soient saisis par les créanciers professionnels avant les biens personnels.

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