Synonyme de l'âge d'or de l'oligopole hollywoodienne, c’est en 1924 que Marcus Loew, crée la Metro Goldwyn Mayer (abrégé en MGM) par la fusion de trois sociétés. Le studio prit pour devise « l'art est la récompense de l'art » et pour emblème le lion.
Dans les années 1930, face à la concurrence (Paramount, Fox, Warner Bros et RKO) MGM devient la plus grande société de production d'Hollywood. Elle produit de nombreux classiques, parmi lesquels Grand Hotel ou la série des Tarzan L'entreprise devient rapidement une major du cinéma grâce à son réseau d'exploitation et à ses productions à succès et reste dominante dans le secteur jusqu'à la fin des années 1940. La Metro-Goldwyn-Mayer a perfectionné ce qu'on a appelé le « système des studios », en constituant une liste de stars et en produisant 45 à 50 films par an, à la manière d'une usine.
MGM propose des films d'évasion, devient l'un des principaux producteurs de dessins animés et se spécialise dans la production de comédies musicales les plus innovantes du secteur. La plupart des grands chanteurs et danseurs de l'époque ont rejoint le studio : Fred Astaire, Frank Sinatra… En tout, les studios au lion ont produit 4.000 films. Parmi eux, plusieurs ont été récompensés aux Oscars.
Synonyme de l'âge d'or de l'oligopole hollywoodienne, c’est en 1924 que Marcus Loew, crée la Metro Goldwyn Mayer (abrégé en MGM) par la fusion de trois sociétés. Le studio prit pour devise « l'art est la récompense de l'art » et pour emblème le lion.
Dans les années 1930, face à la concurrence (Paramount, Fox, Warner Bros et RKO) MGM devient la plus grande société de production d'Hollywood. Elle produit de nombreux classiques, parmi lesquels Grand Hotel ou la série des Tarzan L'entreprise devient rapidement une major du cinéma grâce à son réseau d'exploitation et à ses productions à succès et reste dominante dans le secteur jusqu'à la fin des années 1940. La Metro-Goldwyn-Mayer a perfectionné ce qu'on a appelé le « système des studios », en constituant une liste de stars et en produisant 45 à 50 films par an, à la manière d'une usine.
MGM propose des films d'évasion, devient l'un des principaux producteurs de dessins animés et se spécialise dans la production de comédies musicales les plus innovantes du secteur. La plupart des grands chanteurs et danseurs de l'époque ont rejoint le studio : Fred Astaire, Frank Sinatra… En tout, les studios au lion ont produit 4.000 films. Parmi eux, plusieurs ont été récompensés aux Oscars.
Mais une série d'erreurs de calcul et de décisions peu optimales l'ont fait tomber. La télévision est arrivée et a réduit la fréquentation des salles, le gouvernement a brisé l'intégration verticale des studios de cinéma et des chaînes de salles, ce qui a abouti à l'éclatement des grands studios. Les pertes financières de la production ne sont plus compensées par les profits de l'exploitation en salle.
Les difficultés commencent en 1957. L'échec du film L'Arbre de vie entraîne un trou dans les comptes.
S'ensuit une valse de dirigeants au gré des pertes récurrentes de MGM, puis une succession de propriétaires qui finiront de casser le jouet : en 1969, Kirk Kerkorian rachète la MGM pour la première fois, puis en 1986, la revend à Ted Turner (le fondateur de CNN) qui reste propriétaire 74 jours, faute d'arriver à payer la facture. Kerkorian revient opportunément et cède à nouveau l'entreprise en 1990 au financier italien Giancarlo Paretti associé au Crédit lyonnais.
En 2005, un consortium mené par Sony rachète la MGM pour 5 milliards de dollars. En septembre 2009, le studio est au bord de la faillite : la direction du groupe annonce un besoin en trésorerie de 20 millions de dollars. L'entreprise est finalement rachétée par Amazon au début de l'année 2022.
Les leçons du couac
Le secteur du cinéma est essentiellement dominé par une incertitude radicale quant à la réussite ou à l'échec d'un film. Même à un stade avancé de la production, le succès commercial reste pratiquement impossible à prévoir.
Seuls quelques films rapportent la quasi-totalité des profits du secteur. Le modèle économique de l'industrie du cinéma à Hollywood repose sur d’importants coûts fixes. Au moment où le film arrive sur les écrans, la totalité des coûts de production et de distribution ont été engagés de manière irrécupérable.
Pour assurer un financement stable de l’entreprise il faut un actionnariat stable et solide. MGM a été en proie à une prise de contrôle comme les autres majors.
Mais alors que les autres ont été rachetés par des conglomérats diversifiés et riches qui leur ont permis de continuer à produire et à distribuer des films, MGM a eu le malheur d’être passé sous le contrôle du magnat de l’immobilier Kirk Kerkorian. Il achètera et revendra MGM trois fois trois fois sur une période de 35 ans démantelant progressivement le studio.
Le rachat par Amazon de la MGM pour 8,45 milliards de dollars en mars 2022 marque une nouvelle étape et apportera cette stabilité qui a fait tant défaut à MGM.
Pour aller plus loin
Les auteurs Yves Mard, Sylvain Marsat et Fabien Roux dans la revue Finance Contrôle et stratégie (décembre 2014) établissent le lien entre la structure de l’actionnariat et la performance de l’entreprise à travers un enracinement durable et la mise en œuvre de mécanisme de gouvernance en son sein.
Dates Clés
1924 : création de MGM
1957 : à la suite de l'échec de l'Arbre de vie, le studio perd de l'argent pour la première fois de son histoire.
1969 : MGM est vendu pour la 1ère fois à Kirk Kerkorian.
2009 : le studio est au bord de la faillite.
Mars 2022 : Rachat officiel par Amazon