Economie

Netflix : s’endetter pour gagner ou… sombrer

Sélection abonnés

La grande bataille du moment s’appelle le streaming vidéo.  Pour l’instant, c’est Netflix qui tient la corde. Mais jusqu'à quand ?

Karl Tobin
,
Certaines des séries originales de Netflix, comme « Stranger Things » ou « Peaky Blinders », ont triomphé dans le monde entier, mais leur production exige des sommes énormes

Certaines des séries originales de Netflix, comme « Stranger Things » ou « Peaky Blinders », ont triomphé dans le monde entier, mais leur production exige des sommes énormes

© DR

Les concurrents, souvent des géants des médias et du divertissement, s’inquiètent car Netflix engrange les abonnements dans le monde entier à coup de dizaines de millions.

Le secret de la plateforme installée à Los Gatos, dans la Silicon Valley, en Califormie ? En vingt ans, elle s’est transformée plusieurs fois, réinventant à chaque fois la distribution de contenus. De la location de DVD, un modèle florissant dans les années quatre-vingt-dix, elle est passée la première au streaming par abonnement. Le succès est là : en 2018, Netflix affiche presque 112 millions d’abonnés dans près de 200 pays, dont au moins 1,5 million en France. C’est quatre fois plus qu'il y a cinq ans. Pour la seule année 2017, 23,5 millions de nouveaux abonnés. Et ce n’est pas fini, jure son directeur général, le très conquérant Reed Hastings, un as de l’intelligence artificielle. 

Reed Hastings, le fondateur de Netflix.

La guerre des écrans se concentre sur les contenus. Certains groupes de médias qui étaient autrefois ses partenaires, comme Walt Disney, commencent à avoir peur de Netflix et refusent désormais que la plateforme diffuse leurs contenus. Du coup, Netflix doit investir de plus en plus dans des émissions, documentaires, séries et films originaux, par exemple « Orange Is The New Black » ou « The Queen ».

  1. Accueil
  2. Entreprise
  3. Stratégie
  4. Netflix : s’endetter pour gagner ou… sombrer