À l’origine, Pimkie, enseigne à petits prix de la famille Mulliez (propriétaire d’Auchan), est une marque de chaussettes. Sentant le vent changer dans les années 1970, elle se lance dans le pantalon pour femme, une tendance venue des États-Unis. Avec un certain succès, la gamme s’élargit en proposant du prêt-à-porter féminin aux 15-25 ans. Le premier magasin ouvre dans le centre-ville de Lille.
À la fin des années 1980, Pimkie est présente dans toute la France avec une centaine de boutiques. La marque s’installe durablement dans le paysage de la mode française. Elle se lance même à l’international pendant une vingtaine d’années, ciblant sa clientèle par âge, prix et qualité.
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Pimkie sera longtemps la « vache à lait » de la maison Mulliez. Jusqu’en 2000, c’est une entreprise florissante qui contribue à l’essor des autres marques du groupe. Mais pas assez réactive, elle ne saura pas riposter face aux assauts de la fast fashion.
À l’origine, Pimkie, enseigne à petits prix de la famille Mulliez (propriétaire d’Auchan), est une marque de chaussettes. Sentant le vent changer dans les années 1970, elle se lance dans le pantalon pour femme, une tendance venue des États-Unis. Avec un certain succès, la gamme s’élargit en proposant du prêt-à-porter féminin aux 15-25 ans. Le premier magasin ouvre dans le centre-ville de Lille.
À la fin des années 1980, Pimkie est présente dans toute la France avec une centaine de boutiques. La marque s’installe durablement dans le paysage de la mode française. Elle se lance même à l’international pendant une vingtaine d’années, ciblant sa clientèle par âge, prix et qualité.
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Pimkie sera longtemps la « vache à lait » de la maison Mulliez. Jusqu’en 2000, c’est une entreprise florissante qui contribue à l’essor des autres marques du groupe. Mais pas assez réactive, elle ne saura pas riposter face aux assauts de la fast fashion.
Erreur de créneau
L’enseigne subit la crise du textile et l’arrivée de Zara et de H & M va durablement bouleverser la donne. En sous-traitant la fabrication en Asie et au Maghreb, les nouvelles enseignes cassent les prix. Le groupe lillois n’a pas su s’aligner sur le dynamisme impulsé par ses rivales de la fast fashion.
Historiquement, Pimkie avait bâti son succès en ciblant les femmes de 20 à 30 ans, elle se repositionne dans les années 2000 sur les 15-20 ans : c’est un échec, ce créneau étant déjà trusté par deux concurrents solidement installés. Quelques magasins ont conservé leur look plus de 10 ans alors que, dans le secteur, le changement, c’est tous les cinq ans.
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Les dates clés
1971 Lancement de la marque
1988 Première implantation à l’international, en Allemagne
2006 Ouverture du site de vente en ligne
2018 Fermeture de magasins et suppression de 208 postes en France
2021 Faillite des filiales belge et suisse
2022 Mise en vente par la famille Mulliez
En 2018, Pimkie subit une restructuration, avec une réduction de plus de 200 emplois et la fermeture de 37 magasins en France. Et face à la persistance des pertes, l’enseigne est mise en vente par la famille Mulliez en mai 2022… Saura-t-elle renaître de ses cendres ?
En quête d'un nouveau souffle
Sophie Reynaud, consultante en stratégie, apporte une partie de la réponse dans un article de janvier 2019, « Les secrets des marques pour un come-back réussi ». Selon elle, la mode n’est qu’un éternel recommencement et des marques quasi oubliées ont réussi à refaire parler d’elles en s’appuyant sur plusieurs leviers : la stratégie de la nostalgie en faisant revivre son passé, le digital pour répondre aux lois de la fast fashion, une direction artistique pour une nouvelle image de marque, la distribution en jouant sur la proximité, sans oublier de faire le buzz.
L’autre partie de la réponse sera apportée par la famille Mulliez, qui cherche actuellement un actionnaire capable de redonner un avenir à Pimkie.
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