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Rachats d’actions : malgré les critiques, ils sont en grande forme !

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Accusée par certains, en pleine polémique sur les « super-profits », d’être antiéconomique et antisociale, cette pratique a connu un exercice 2022 historique.

Valentin Grille
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© Getty Images/iStockphoto

1 260 milliards de dollars. Les entreprises américaines du S&P 500, l’un des principaux indices boursiers américains (il couvre 80 % des entreprises cotées), ont eu la main lourde sur les rachats d’actions en 2022. La France n’est pas en reste : malgré une conjoncture difficile et une baisse de 9,5 % sur l’année, le CAC 40 a « rendu » pour près de 23,7 milliards d’euros l’année dernière.

Le rachat d’actions consiste, pour une entreprise, à envoyer de l’argent aux actionnaires de deux façons : d’abord en leur achetant leurs actions, puis en faisant, pour ceux qui en ont conservé, grimper le cours de Bourse, et augmenter le bénéfice par action (moins il y a d’actions disponibles, plus les rendements par action sont élevés). Le phénomène s’accélère ces dernières années : selon la banque Goldman Sachs, la demande des entreprises pour leurs propres actions dépasse même depuis 10 ans celle des particuliers ou des fonds d’investissement.

De quoi générer une réaction politique : appelant les entreprises à « faire ce qui est juste », Joe Biden a passé mi-janvier le taux d’imposition sur les rachats d’actions de 1 à 4 %, mais sans dissuader les sociétés : le premier mois de l’année a battu des records aux États-Unis, avec 132 milliards déjà rendus aux actionnaires.