Economie

Réputation des marques : le boycott, arme de destruction massive

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Pour les entreprises, le refus d’achat de consommateurs engagés est une nuisance, mais la vraie menace du boycott est ailleurs. L’image de la marque peut être endommagée.

Lucile Chevalier
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Illustration de l'article Réputation des marques : le boycott, <span class="highlighted">arme de destruction massive</span>

© Pierre (Rennes) via Flickr. CC BY 2.0.

Le 25 avril 2013, comme 40 millions d’auditeurs radio en France, Levent Acar, 25 ans, est réveillé par une macabre nouvelle. À des milliers de kilomètres, près de Dacca, au Bangladesh, le bâtiment Rana Plaza s’est effondré. Dans les décombres, à côté des 1 127 corps des victimes, gisent les étiquettes de grandes marques de vêtements : Camaïeu, Mango, in Extenso (Auchan), Tex (Carrefour), Primark…

Dans les semaines qui suivent, on apprend que des centaines d’ouvrières du textile avaient déjà péri dans une série d’incendies, que la dangerosité de ces sites de production était connue dans tout le pays, que des articles dans la presse et des campagnes d’ONG avaient levé le voile sur ce fléau et avaient alerté les marques françaises.

En achetant, nous cautionnons un modèle économique. En boycottant, nous avons le pouvoir de le changer.
Levent Acar,

cofondateur de la plateforme I-boycott.

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