Les voitures hybrides sont souvent perçues comme un bon mix entre écologie et puissance. À raison, puisque l’électrique permet de mettre en pause le moteur thermique, qui sera utilisé pour monter dans les tours.
La ressource électrique est alors utilisée ainsi : dans un hybride non rechargeable, les batteries font démarrer la voiture et ont quelques kilomètres d’autonomie en ville à faible vitesse, le moteur à combustion prend ensuite le relais.
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Les batteries se rechargent automatiquement lors du freinage et de la décélération. Dans un véhicule hybride rechargeable, les batteries sont plus puissantes, elles ont plus d’autonomie et doivent être branchées à une prise pour se recharger complètement.
En Chiffres
6 000 euros
Le surcoût d'un véhicule hybride par rapport à une voiture à moteur thermique.
L’avantage des deux modèles est d’utiliser le plus possible le moteur électrique pour réduire la pollution émise par la combustion du carburant. Moyennant un surcoût : un hybride coûte en moyenne 30 000 euros, selon le magazine Auto Plus.
L’avantage des deux modèles est d’utiliser le plus possible le moteur électrique pour réduire la pollution émise par la combustion du carburant. Moyennant un surcoût : un hybride coûte en moyenne 30 000 euros, selon le magazine Auto Plus.

Données : Association européenne des constructeurs automobiles. Crédits : Pour l'Éco.
En contrepartie, un véhicule hybride non rechargeable permet en moyenne d’économiser jusqu’à trois litres d’essence pour 100 kilomètres roulés en ville, selon des tests effectués par Auto Plus. Avec un hybride rechargeable, la voiture peut même rouler plusieurs dizaines de kilomètres sans utiliser le moindre litre de carburant… Autant de CO2 non émis.
100 000 bornes avant de rentabiliser
Comparé à un plein de carburant (plusieurs dizaines d’euros selon la taille du réservoir), recharger à son domicile une batterie de 50 kWh (pour une voiture électrique) coûte seulement de 8 à 11 euros, d’après EDF. Moins de carburant donc moins de dépenses à la pompe à essence ?
Il faut beaucoup rouler, au moins 100 000 km, avant de rentabiliser le surcoût de 5 000 à 6 000 euros à l’achat d’un hybride.
Yves Carra,porte-parole de l’Automobile club association (ACA).
C’est possible « mais il faut beaucoup rouler, au moins 100 000 km, avant de rentabiliser le surcoût de 5 000 à 6 000 euros à l’achat d’un hybride », assure Yves Carra, le porte-parole de l’Automobile club association (ACA). Et il faut une conduite adaptée (pas de fortes accélérations et des décélérations anticipées) pour permettre aux batteries de se recharger.
Coup de pouce de l’État pour pallier ce surcoût : la prime à la conversion (qui aide à changer de véhicule si celui-ci est très polluant) pouvant aller jusqu’à 5 000 euros. Elle se limite aux ménages modestes qui s’intéressent aux hybrides rechargeables.
En Chiffres
243 465
C'est En France, le nombre de nouveaux véhicules hybrides immatriculés en 2020, selon l’association européenne des constructeurs automobiles, dont seulement 74 592 d’hybrides rechargeables.
L’ACA publie chaque année le budget de l’automobiliste (achat, carburant, assurance, taxes, entretien, etc). En 2019, le coût d’usage d’une voiture hybride non rechargeable était de 0,62 euro par kilomètre pour un automobiliste ayant parcouru 15 900 kilomètres dans l’année.
Soit un peu plus qu’une berline (0,61 euro pour un diesel et 0,57 euro pour une essence) et moins que les deux citadines incluses dans l’étude.
Les experts d’Auto Plus ajoutent que l’hybride ne correspond pas à tous les usages : « Si votre quotidien est fait de centaines de kilomètres sur autoroute, un hybride rechargeable ne pourra jamais se substituer à un diesel sur le plan économique. »
Mais pour des petits trajets, surtout en ville et dans la limite de 40 à 60 kilomètres par jour, l’hybride est une aubaine. Pour l’instant, l’hybride non rechargeable domine le marché en France, alors que les modèles à batterie rechargeable sont bien plus économes en carburant.