La croissance de la production repose sur trois types de capital : le capital physique (l’ensemble des biens de production que possèdent les entreprises), le capital humain et le capital naturel (l’ensemble des ressources naturelles utiles directement à l’homme ou qu’il peut exploiter techniquement et économiquement).
Or la croissance économique, dans sa forme actuelle, nuit à l’environnement : elle épuise le capital naturel en détruisant des ressources non renouvelables comme les matières premières, les sources d’énergie. Elle dégrade les écosystèmes, appauvrit la biodiversité et perturbe le climat.
Un bien commun qui n'appartient à personne
Les causes humaines de la hausse des émissions de gaz à effet de serre sont nombreuses : la combustion du charbon, du pétrole et du gaz, la déforestation (les arbres contribuent à réguler le climat en absorbant le CO2 de l’atmosphère), l’intensification de l’élevage (bovins et ovins produisent de grandes quantités de méthane lorsqu’ils digèrent leur nourriture), les engrais contenant de l’azote et les gaz fluorés qui sont créés par l’homme et que l’on retrouve principalement dans les équipements contre le froid et les aérosols.
La croissance de la production repose sur trois types de capital : le capital physique (l’ensemble des biens de production que possèdent les entreprises), le capital humain et le capital naturel (l’ensemble des ressources naturelles utiles directement à l’homme ou qu’il peut exploiter techniquement et économiquement).
Or la croissance économique, dans sa forme actuelle, nuit à l’environnement : elle épuise le capital naturel en détruisant des ressources non renouvelables comme les matières premières, les sources d’énergie. Elle dégrade les écosystèmes, appauvrit la biodiversité et perturbe le climat.
Un bien commun qui n'appartient à personne
Les causes humaines de la hausse des émissions de gaz à effet de serre sont nombreuses : la combustion du charbon, du pétrole et du gaz, la déforestation (les arbres contribuent à réguler le climat en absorbant le CO2 de l’atmosphère), l’intensification de l’élevage (bovins et ovins produisent de grandes quantités de méthane lorsqu’ils digèrent leur nourriture), les engrais contenant de l’azote et les gaz fluorés qui sont créés par l’homme et que l’on retrouve principalement dans les équipements contre le froid et les aérosols.
Conséquence : le climat mondial s’est déjà réchauffé d’un degré environ, en moyenne, par rapport à l’ère préindustrielle (avant les années 1880), selon un rapport récent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme qui regroupe 195 experts du monde entier.
Au rythme actuel des émissions, le réchauffement climatique atteindra + 1,5 °C entre 2030 et 2052 et 3 °C d’ici 2100, selon le GIEC.
Le problème, c’est que le climat est un bien commun, il n’appartient à personne et nul agent privé n’est responsable des externalités négatives qu’il produit.
Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste.
Kenneth E. Boulding Economiste américain, 1910 - 1993), audition au Congrès des Etats-Unis, 1973.
Trois leviers, un seul but
Les États ont le pouvoir de mener une politique en faveur du climat. Trois logiques existent :
- La logique du marché des quotas d’émission pour contrôler les quantités de pollution émises. Au niveau mondial, le marché le plus important est celui lancé par l’Union européenne en 2005. Il représente plus des trois quarts des échanges internationaux de quotas d’émissions de carbone.
- Le principe de précaution, selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures « effectives et proportionnées » visant à prévenir un risque dans les domaines de l’environnement, de la santé ou de l’alimentation. Ce principe est inscrit dans la Constitution française depuis 2005.
- Des incitations pour agir sur le comportement des citoyens, par exemple en proposant des avantages fiscaux pour l’achat d’un véhicule électrique.
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2015 : le tournant de la COP
Mais les États ne peuvent agir séparément. Les actions doivent être coordonnées au niveau mondial. La première réelle inquiétude pour la planète s’est concrétisée en 1992 avec le troisième Sommet de la Terre de Rio.
La protection de l’environnement et le développement durable sont, depuis, considérés comme incontournables pour l’avenir de la planète : 196 pays ont ratifié la convention-cadre issue du Sommet de la Terre de Rio, qui recommande de se réunir chaque année afin de maintenir les efforts.
Développement durable
Façon d’organiser la société de manière à lui permettre d’exister sur le long terme, en prenant en compte les impératifs comme la préservation de l’environnement.
Quotas d'émission
Le marché des quotas d’émission est un marché sur lequel s'achètent et se vendent des permis d’émission de produits polluant (ou des droits à polluer). L'UE en a un depuis 2005.
Coût du réchauffement climatique : un calcul controversé
En 2006, l’économiste britannique Nicholas Stern a estimé dans un rapport que l’inaction face aux dérèglements climatiques pourrait coûter jusqu’à 5 500 milliards d’euros, soit entre 5 % et 20 % du PIB mondial.
Ces chiffres sont controversés notamment parce que Stern a utilisé un faible taux d’actualisation : certains de ses détracteurs lui ont reproché d’avoir sous-estimé la croissance et surestimé les coûts du réchauffement. En 2017, un rapport de l’ONU chiffre pour sa part à 2 000 milliards de dollars par an la perte de productivité liée au changement climatique d’ici 2030.
Il est plus aisé de calculer ce que peut rapporter l’investissement dans la transition énergétique : 2 000 milliards de dollars cumulés d’ici 2030, selon le récent rapport de la Commission mondiale sur l’économie et le climat.
Ces grandes réunions annuelles sont dénommées Conférences des parties (COP). La première COP s’est déroulée à Berlin, en 1995. La COP 21, organisée à Paris en décembre 2015, a marqué un tournant : un accord international sur le climat, juridiquement contraignant, a été acté en 2016, en tant qu’Accord de Paris.
Ceux-ci prévoient de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C, de limiter les rejets de gaz à effet de serre en vue de parvenir à la neutralité carbone et d’accorder une aide de 100 milliards de dollars par an aux pays en voie de développement pour qu’ils puissent se conformer.
En Chiffres
100 milliards
C'est la somme annuelle qui doit être mobilisée, à partir de 2020, par les pays développés, de sources publiques et privées, à destination des pays en voie de développement.
Trois ans après, la COP24 a eu lieu en Pologne, à Katowice, en décembre 2018. L'enjeu majeur était alors de mettre en place un "mode d'emploi" afin de définir les règles permettant de rendre l'Accord de Paris réellement opérationnel. L'objectif a été atteint.
La communauté internationale a en revanche échoué à s’engager sur une hausse des efforts collectifs dans la lutte contre le changement climatique, alors que les catastrophiques se multiplient. Les dirigeants politiques seront-ils plus ambitieux en novembre 2019, lors de la COP 25, organisée au Chili ?
Le prix Nobel parle, lui, de 3,5°c
Le prix Nobel d’économie 2018 a été attribué aux Américains William Nordhaus et Paul Romer pour leurs recherches sur ce que doit être une croissance durable à long terme de l’économie mondiale pour protéger le bien-être de la planète.
William Nordhaus a notamment modalisé les conséquences de l’économie sur l’environnement et, en retour, les conséquences des changements climatiques sur l’activité économique. Ses travaux heurtent le consensus scientifique parce qu’il préconise un objectif de ralentissement du réchauffement bien plus limité que ce que demandent aujourd’hui les experts du GIEC. En 2016, Nordhaus évaluait à 3,5 °C le réchauffement global optimal permettant de concilier croissance économique et réponse au défi environnemental. Alors que pour le GIEC, la catastrophe menace si on dépasse 1,5°C.