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Crise climatique. Une dictature serait-elle plus efficace ? (Spoiler : Non !)

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La démocratie ne serait pas assez forte pour sauver la planète. Mais à y regarder de plus près, les régimes politiques qui s’éloignent de la démocratie se soucient fort peu du climat…

Anne Daubrée
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© Midjourney

Interdiction de commercialiser des bolides, couvre-feu thermique dans les logements, obligation de présenter un justificatif pour avoir le droit de monter dans un avion… Un changement radical des comportements est indispensable pour limiter le réchauffement climatique sous la barre de 1,5 °C, selon le cabinet d’analyse BL Évolution1.

Sur le plan politique, rien de tel qu’un bon tyran pour imposer ces changements de vie très contraignants ! La petite musique revient régulièrement : un régime autoritaire aux méthodes fortes serait mieux outillé qu’une démocratie pour faire face à l’urgence et à l’ampleur des changements à opérer. Le régime démocratique serait handicapé par le tempo rapide de son cycle électoral, qui décourage les élites politiques de s’engager sur des enjeux de long terme.

Lire aussi > La transition écologique peut-elle être démocratique ?

Et la pratique de la négociation, propre aux régimes démocratiques dans la résolution des crises, ne leur permettrait pas de tenir une ligne politique affirmée et difficile. En réalité, l’observation du réel montre que les représentants politiques qui s’écartent (à des degrés divers) de la démocratie ont très peu œuvré pour le futur de la planète. Exemples : Donald Trump, ouvertement climato-sceptique, Jair Bolsonaro, le Brésilien qui a intensifié l’exploitation de la forêt amazonienne ou Kim Jong-un, le leader nord coréen.