Duel étudiant animé par Mehdi Ounis, professeur de sciences de gestion en terminale technologique. Ce débat est un exercice rhétorique et ne représente pas nécessairement les opinions des participants et participantes.

Oui, la survie de l’économie en dépend !
Alexis Dizy, élève de terminale STI2D, spécialité ITEC, Lycée La Mache, Lyon 8e
L’aérien est le mode de transport le plus utilisé pour transporter des passagers à travers le monde malgré la pollution sonore et atmosphérique qu’il génère. C’est un moyen de transport indispensable pour le développement économique, commercial, touristique, culturel et diplomatique.
C’est un secteur très important en termes d’emplois et de développement économique. La chute des compagnies aériennes entraînerait une baisse significative d’activité pour les plateformes aéroportuaires et les entreprises de l’aéronautique comme Airbus, par exemple, qui représente à elle seule 134 000 emplois dans le monde, sans compter les emplois connexes.

Oui, la survie de l’économie en dépend !
Alexis Dizy, élève de terminale STI2D, spécialité ITEC, Lycée La Mache, Lyon 8e
L’aérien est le mode de transport le plus utilisé pour transporter des passagers à travers le monde malgré la pollution sonore et atmosphérique qu’il génère. C’est un moyen de transport indispensable pour le développement économique, commercial, touristique, culturel et diplomatique.
C’est un secteur très important en termes d’emplois et de développement économique. La chute des compagnies aériennes entraînerait une baisse significative d’activité pour les plateformes aéroportuaires et les entreprises de l’aéronautique comme Airbus, par exemple, qui représente à elle seule 134 000 emplois dans le monde, sans compter les emplois connexes.
Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), cette industrie avait déjà perdu 63 milliards de dollars début mars 2020, soit 11 % de son chiffre d’affaires annuel. À terme, la crise sanitaire pourrait coûter 252 milliards de dollars et 25 millions d’emplois sont menacés.
Aussi, plusieurs États sont touchés, car ils sont actionnaires de ces compagnies. Par exemple, le capital du groupe Air France-KLM est détenu à hauteur de 14,3 % par l’État français et de 14 % par l’État néerlandais.
Partie prenante
Individu ou groupe d’individus pouvant influencer ou être influencé par la réalisation des objectifs d’une entreprise. On distingue les parties prenantes internes ou « constituantes » (dirigeants, salariés, actionnaires, syndicats) des parties prenantes externes (fournisseurs, clients, ONG).
La chute drastique du transport aérien aurait aussi des conséquences très importantes pour les entreprises en général. Aujourd’hui, l’économie est mondialisée et le libre-échange est la norme.
Les industries se fournissent dans le monde entier, ce qui implique qu’elles doivent impérativement lier des accords commerciaux entre elles pour assurer leur pérennité. Pour ce faire, les acteurs en question doivent être en mesure de se déplacer rapidement et en sécurité.
Enfin, compte tenu de la crise sanitaire, il est indispensable de soutenir le transport aérien, pour déployer des experts à l’étranger et faire face à la pandémie.
Cependant, ce secteur ne peut plus se développer comme il l’a fait par le passé. Il doit en effet se transformer, changer pour répondre aux enjeux comme le réchauffement climatique et favoriser un modèle de développement durable pour que ce mode de transport perdure.
Non, il y a d’autres priorités
Rémi Blondé, élève de terminale STI2D, spécialité ITEC, Lycée La Mache, Lyon 8e
En France les émissions de CO2 sont dues en premier lieu au transport (26 %), à l’industrie (22 %), à l’agriculture (19 %) et aux bâtiments (19 %).
Aujourd’hui, le transport aérien représente un tiers de la consommation d’énergie. C’est pourquoi nous devons agir et la crise du Covid-19 est une opportunité pour le faire.
L’aviation est le mode de transport le plus émetteur de gaz à effet de serre. Un avion émet 14 à 40 fois plus de CO2 qu’un train. Un vol aller-retour Paris-Pékin émet 1,2 tonne de CO2 par passager, soit l’équivalent des émissions d’une famille pour se chauffer pendant un an ! Nous devons repenser nos modes de transport.
Chacun d’entre nous émet 5 tonnes de CO2 par an. Une année passée en France a le même impact sur l’environnement qu’une semaine de vacances sur une île des Caraïbes. Si nous ne réduisons pas les émissions de CO2, dans 30 ans, la moitié de l’énergie mondiale ne servira qu’à des touristes qui utilisent ce mode de transport.
Heureusement, des initiatives ont été prises comme le Solar impulse, pionnier de l’avion propre et durable. Ce vol historique a montré que les technologies peuvent accomplir des exploits a priori impossibles et devraient être plus utilisées pour réduire notre consommation d’énergie, notamment dans l’aérien.
Solar impulse
Innovation technologique au service des défis environnementaux. Programme d’aviation à énergie solaire mis en place par les Suisses Bertrand Piccard et André Borschberg.
Autre idée : augmenter le prix du billet d’avion. Aujourd’hui, il est fréquent de trouver des billets Paris-Lyon moins chers que le train. Rendre l’accès au ferroviaire plus facile est une stratégie à suivre. Le gouvernement penchait pour une éco taxe dédiée à l’aérien, mais pourquoi ne pas commencer par encourager les voyageurs à prendre le train ?
Laisser les compagnies aériennes s’effondrer aurait évidemment de graves conséquences. Les avions permettent de préserver les échanges internationaux. Ils jouent un rôle social et économique majeur dans le développement d’une nation.
Et si on basculait plutôt vers un nouveau modèle de transport aérien, réglementé, encadré qui lutterait contre le low cost par exemple, en attendant d’inventer un kérosène propre ?
Low-cost
Modèle consistant à proposer un produit ou un service à un prix inférieur à ceux des concurrents, mais de qualité restreinte et limité à l’essentiel.