Géopolitique

Guerre en Ukraine, le blé devient un produit de luxe et la faim menace en Afrique

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L’Afrique subit déjà les conséquences de la guerre en Ukraine. Les cours des céréales ont explosé, et il devient compliqué de trouver des volumes suffisants. Les équilibres vont être longs à retrouver, et les conséquences encore difficilement mesurables.

Marion Coisne
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Illustration de l'article Guerre en Ukraine, le blé devient un produit de luxe et la faim menace en Afrique

© BRENDAN HOFFMAN/NYT-REDUX-REA

« L’Ukraine est le principal fournisseur de blé du Liban, et le pays a seulement un mois de stock », a exposé Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre chez FranceAgriMer, le 9 mars lors d’une conférence de presse. Le même jour, en Irak, des manifestations avaient lieu face à l’augmentation du prix de la farine et des huiles alimentaires.

Ensemble, la Russie et l’Ukraine représentent 30 % des exportations mondiales de blé. La guerre a fait exploser les cours déjà hauts, mettant en difficulté les pays très dépendants des importations, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient.

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« Le 23 février au soir, le blé était à 294 €/t. La semaine suivante, on a touché les 400 €/t », relate Christelle Tailhardat, secrétaire générale du Synacomex (syndicat des entreprises exportant et important des céréales, grains, oléo-protéagineux, légumes secs et produits dérivés).

Ce niveau de prix est historique. « En dollars, on est au même niveau que 2008, à 12-13 USD le boisseau. En euros, c’est plus important : près de 400 €/t, contre 300 €/t en 2008 », compare Pierre-Antoine Allard, responsable du service commercial collecte chez Océalia, coopérative charentaise.

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