Economie

La hausse du prix des carburants fait-elle abandonner la voiture (selon la théorie économique) ?

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En un an, l’essence a augmenté d’environ 30 % et le diesel de 40 %. Grâce à l’outil de l’élasticité-prix, l’analyse économique montre que cette hausse n’engendrera des changements dans les modes de vie et de déplacement des Français qu’à long terme.

Erwan Pastol, Professeur de SES
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© Stephane AUDRAS/REA

Les prix de l’essence ont largement dépassé au mois de mars les deux euros le litre en France. C’est un constat dont les implications écologiques et économiques sont majeures. À court terme, la consommation des carburants ne diminue que faiblement quand leurs prix augmentent, même si cette hausse est vigoureuse.

Dans le langage de l’économie, on dit que la demande d’essence et de diesel est largement inélastique, c’est-à-dire que la quantité demandée par les consommateurs est relativement insensible aux variations du prix.

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Éco-mots

Élasticité demande

L’élasticité prix est un indicateur qui mesure la réaction de la demande (par exemple des consommateurs) face à une variation du prix d’un service ou d’un produit. L’élasticité-prix est, en règle générale, de signe négatif, car la demande est une fonction décroissante du prix (loi de la demande). Concrètement, la demande est « élastique » ou sensible au prix quand la variation de la quantité demandée (en %) est supérieure à la variation du prix (en %). Si, par exemple, l’élasticité-prix est de -3, cela signifie que quand le prix baisse de 1 %, la demande augmente de 3 %.

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