Economie

Méga-bassines. Mais pourquoi ces réserves d'eau sont-elles si contestées ?

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Face aux sécheresses à répétition, les projets de stockage d’eau se multiplient partout en France, en particulier dans l’ouest et le centre. Si pour les uns, ces retenues semblent une solution logique et nécessaire, pour les autres, elles accentuent la raréfaction de la ressource. Reportage en Indre-et-Loire.

Aude Richard
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Illustration de l'article Méga-bassines. Mais pourquoi ces réserves d'eau sont-elles si contestées ?

© Sebastien ORTOLA / REA

Malgré la contestation actuelle, Denis Raguin a bien voulu nous ouvrir les portes de sa ferme, située à Charnizay, au sud de l’Indre-et-Loire. Il y a trois ans, cet éleveur a mis en service une retenue d’eau de 40 000 m3. « C’est notre assurance récolte face à la sécheresse, pour garantir l’alimentation de notre troupeau », lance-t-il en contemplant ses vaches en plein pâturage.

Avant 2020, sans irrigation, ses rendements en maïs variaient du simple au double, de 8 à 14 tonnes/hectare, en fonction des précipitations. Avec ses trois associés, il cultivait 60 hectares de maïs pour alimenter 125 vaches laitières. Avec l’irrigation, il assure 18 à 20 t/ha depuis trois ans, peut ainsi diminuer la surface de maïs de 60 à 40 ha et augmenter du coup les surfaces en prairie et en luzerne. Ça permet d’augmenter l’autonomie alimentaire du troupeau, de diminuer les achats de correcteur azoté et de valoriser le lait au sein de la filière « lait de Touraine ».

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