Economie

Pour aider le train, faut-il interdire l’avion low cost ?

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Si l'avion pollue plus que le train, il répond aussi à d'autres besoins et a permis une démocratisation inédite du voyage. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, faut-il le limiter ? Débat entre deux économistes.

Richard Robert
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Illustration de l'article Pour aider le train, faut-il interdire l’avion <em>low cost ?</em>

© Midjourney

« Oui, c’est la solution la plus acceptable socialement »

Pourquoi elle ?

Photo_Conf.jpgPatricia Perennes travaille depuis plus de 10 ans en tant qu’économiste dans le secteur du transport ferroviaire. Après une thèse sur l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire et la tarification des infrastructures, elle a travaillé pour différentes entités du groupe SNCF, pour l’Association des Régions de France, la Région Centre-Val de Loire. Aujourd’hui consultante auprès des collectivités pour le cabinet Trans-Missions, elle enseigne aussi à l’École des Ponts ParisTech.

Si la question se pose, ce n’est pas parce que le développement des chemins de fer serait souhaitable en soi, mais pour des raisons écologiques appelées à prendre de plus en plus d’importance. Même un train diesel peu rempli émet moins de CO2 qu’un avion de ligne. Dans ces conditions, on peut considérer comme un enjeu prioritaire de favoriser le train. Mais comment ?

On peut d’abord relever que dans certains cas, l’avion est objectivement moins cher que le train, si on ne prend pas en compte le coût de la pollution évidemment. Les compagnies low cost en particulier rationalisent à l’extrême l’usage du matériel et la quantité de travail, tout en jouant sur des rotations nombreuses et rapides.

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