RWE, EPH : qui sont les derniers empereurs du charbon européen ?
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RWE, EPH : qui sont les derniers empereurs du charbon européen ?

Marius Rivière, Illustration d'Émilie Seto
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Série - En Europe, deux groupes se partagent les dernières centrales à charbon encore en activité : RWE et EPH. Et ils comptent bien exploiter le minerai jusqu’au bout du bout. Leurs activités nous renvoient une interrogation : qui tient vraiment les manettes de la transition écologique ? ["Accros au charbon", épisode 3/4]

Ce sont un peu les derniers des dinosaures. RWE et EPH. A eux deux, ces groupes émettent plus de 200 millions de tonnes de CO2 chaque année en Europe, soit l’équivalent des émissions d’un pays comme l’Ukraine.

La raison ? Ils possèdent quasiment l’ensemble des exploitations de charbon encore en activité en Europe. 

Commençons les présentations avec le champion en titre : RWE. Fleuron historique du capitalisme allemand créé en 1898, le géant de l’énergie possède des filiales dans le monde entier : Australie, Amérique du Nord, Asie, etc.

Le groupe a beau avoir investi dans les énergies renouvelables, le charbon reste son premier amour : près de 60 % de sa production électrique se fait encore grâce à l’exploitation de la houille ou de la lignite. Une proportion unique en Europe, notamment dûe à la part encore très importante du charbon dans le mix énergétique allemand (27%).

RWE possède notamment la centrale thermique de Neurath en Rhénanie du Nord, 2e site le plus polluant en Europe ou encore la mine à ciel ouvert de lignite de Hambach à l’est de Cologne en Allemagne.