Economie
Chronique. Non, pour les banques, la remontée des taux n'est pas une excellente nouvelle
Sélection abonnésEn réalité, un tour de vis monétaire pourrait provoquer une récession et des défauts massifs d’emprunteurs, obligeant les banques à provisionner massivement en rognant leurs marges, présage Julie de la Brosse dans sa chronique.
Julie de la Brosse
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Avec le retour de l’inflation, ce n’est plus de la science-fiction. Après dix ans d’une politique monétaire historiquement accommodante, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait finir par relever ses taux d’intérêt et mettre fin plus vite que prévu au quantitative easing (rachat de dettes publiques) pour éviter une envolée incontrôlée des prix.
Pour l’heure, le scénario paraît peu crédible, les économistes insistant sur le caractère temporaire et conjoncturel de la hausse des prix, mais sous la pression de l’Allemagne, où l’inflation vient d’atteindre son plus haut niveau depuis 30 ans, et alors que les anticipations de revalorisations salariales se multiplient, les choses pourraient basculer rapidement.
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Éco-mots
Banque centrale européenne (BCE)
Instituée en 1998, la Banque centrale européenne contrôle la politique monétaire de la zone euro et poursuit comme but premier la stabilité des prix.