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Comment les réseaux sociaux accélèrent les paniques bancaires 

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Moins de 48 heures : c’est le temps qu’il aura fallu à la Silicon Valley Bank (SVB) pour voir 42 milliards de dollars de dépôts s’envoler, la plongeant dans les affres de la banqueroute. Les mécanismes de la crise sont désormais connus. 

Aliette Hovine
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© Midjourney v5

« Tout au long de la période de la crise du covid-19, la tech a joué un rôle de valeur refuge, et la SVB, comme d’autres banques du secteur, ont vu les capitaux affluer, explique le sociologue Olivier Alexandre,  chargé de recherche au CNRS (Centre Internet et Société), ces capitaux ont été en grande partie placés sous la forme d’obligations, réputées sûres. L’annonce de la remontée des taux directeurs par la Federal Reserve a provoqué d’importants mouvements de cotations-décotations, caractéristiques du trading à haute fréquence. Les mécanismes qui ont provoqué la chute de la SVB ne sont pas donc pas foncièrement atypiques. »

Ce qui l’est plus, c’est la vitesse à laquelle les événements se sont enchainés. Le lendemain de l’annonce d’une augmentation de capital pour compenser les pertes liées à la vente d’obligations, le titre de la SBV perd plus de 60% dans la journée du 9 mars 2023. La vitesse et l’ampleur de la panique semble prendre tout le monde de court.