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Entreprise. L'histoire d'Arthur Andersen, l'auditeur devenu tricheur

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En vendant du conseil à Enron, une entreprise qu’il auditait, le célèbre cabinet d’experts-comptables a franchi une ligne rouge et causé sa propre perte.

David Ngonga
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Manifestation de soutien de ses employés pour Arthur Andersen

Manifestation de soutien de ses employés pour Arthur Andersen

© Don Hogan Charles/REA

couv_plCet article est extrait de notre magazine consacré au pouvoir d'achat. À retrouver en kiosque et en ligne.

Membre des Big Five, le cabinet d’expertise comptable et d’audit Arthur Andersen a bâti sa réputation, depuis 1913, sur un slogan d’une rigueur toute militaire : « Think straight, talk straight » (penser droit, parler droit).

Sa croissance a été irrésistible : 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 1996 pour 400 bureaux dans 94 pays et 85 000 collaborateurs dans le monde.

En 1997, les ennuis commencent. Deux poids lourds de l’audit et de l’expertise comptable fusionnent et lui soufflent la première place. La concurrence devient acharnée et la qualité de certains de ses audits, bâclés, commence à être contestée publiquement.

Fin 2000, le nouveau président multiplie les audits, études et conseils auprès des stars d’internet et des télécoms aux États-Unis. Des clients fragiles, mais qui rapportent.

Fin 2001, la faillite du géant Enron est un coup de grâce. Tout en réalisant l’audit de cette firme, Andersen y mutipliait les missions de conseil.

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