Chômage : les robots plaident non coupables
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Chômage : les robots plaident non coupables

André Zylberberg
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Les entreprises qui se robotisent sont plus performantes que celles qui ne se robotisent pas… avant même d’acquérir des robots ! Analyse contre-intuitive d’une expérience espagnole.

Un robot est une machine programmée pour réaliser plusieurs tâches sans être dirigée par un être humain. Les personnes qui exécutaient ces tâches auparavant sont ainsi évincées du processus de production. Les robots détruisent donc des emplois, c’est même leur vocation ! D’ailleurs, ces destructions s’annoncent massives dans les années qui viennent puisque selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) la robotisation pourrait faire disparaitre environ 16 % des emplois en France d’ici 20 ans. Un tel chiffre fait frémir, mais est-ce la fin de l’histoire ? La robotisation ne favorise-t-elle pas aussi l’éclosion de nouveaux emplois ?

Un test au long cours

Pour évaluer les effets finaux d’un changement de ce type, l’analyse économique fait souvent appel à une « expérience naturelle » qui consiste à comparer ce qu’est devenu un « groupe test » touché par ce changement à ce qu’est devenu un « groupe de contrôle » qui n’a pas été touché. Une étude récente [1] a tenté d’établir le bilan des mouvements de destructions et de créations d’emplois dus à la robotisation en utilisant cette méthode.