Economie

La pollution est aussi numérique : voici pourquoi 

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Plus insidieuses mais particulièrement nocives, nos habitudes digitales coûtent cher à la planète.

Jessica Berthereau
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À l’origine de nos smartphones flambant neufs, l’extraction de métaux rares, qui se déroule le plus souvent dans des conditions périlleuses (ici, des mineurs en Afrique du Sud).

À l’origine de nos smartphones flambant neufs, l’extraction de métaux rares, qui se déroule le plus souvent dans des conditions périlleuses (ici, des mineurs en Afrique du Sud).

© © Istockphoto/ Sunshine Seeds

C’est l’histoire de Steve Jobs qui se réincarne successivement en travailleur exploité dans une mine de République démocratique du Congo, en écolière chinoise réquisitionnée pour assembler des téléphones puis en iPhone sur-utilisé par sa propriétaire. Voilà le scénario de la bande dessinée Le Poids du clic, qui vise à sensibiliser à la facture écologique du numérique.

Car nos ordinateurs, tablettes et smartphones et la façon dont nous les utilisons sont bel et bien polluants, bien que cela ne soit pas aussi visible que la pollution émise par une voiture ou un avion.

L’industrie des nouvelles technologies de l’information et de la communication émet d’ailleurs autant de gaz à effet de serre que l’industrie aéronautique.

 L’humain malmené

« La pollution numérique, c’est l’impact environnemental et social du numérique pendant tout son cycle de vie », explique Vincent Courboulay, enseignant-chercheur de l’université de La Rochelle et scénariste de la BD Le Poids du clic. Tout commence donc lors de la fabrication. Les appareils électroniques nécessitent des métaux rares, dont l’extraction est très polluante pour l’environnement et se fait généralement dans des mines où les ouvriers travaillent dans des conditions terribles.

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