Economie

Facebook et le « cauchemar » de la responsabilité éditoriale

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Les résultats financiers du réseau social dépendent d'un flot de contenus que le site est incapable de modérer. Les sommes consacrées à la surveillance sont dérisoires par rapport aux besoins réels. 

Laurent Martinet
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Illustration de l'article Facebook et le « cauchemar » de la <span class="highlighted">responsabilité éditoriale</span>

© Graeme Jennings/ZUMA Press/ZUMA/REA

« J’ai l’expérience de plusieurs réseaux sociaux et ce que j’ai vu chez Facebook était bien pire qu’ailleurs. » Passée par Google, Pinterest ou encore Yelp, la lanceuse d’alerte Frances Haugen accuse le plus puissant des réseaux sociaux au monde de ne pas en faire assez contre les publications appelant à la haine et à la violence.

Au point qu’il serait devenu un danger pour la société et la démocratie. « Ses dirigeants font passer leurs immenses profits avant les intérêts du public », a-t-elle résumé, le 5 octobre dernier, devant le Sénat américain.

Avec 3,3 milliards d’utilisateurs mensuels (dont 2,8 milliards pour le site Facebook), soit près de la moitié de l’humanité, et 29,1 milliards de dollars de bénéfice en 2020, la courbe des résultats du groupe (rebaptisé Meta) est fabuleuse et dépend du nombre d’utilisateurs qui postent, likent ou commentent sur Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger.

« Nous générons la quasi-totalité de notre chiffre d’affaires en vendant des emplacements publicitaires aux commerçants. Nos publicités leur permettent de toucher le public en fonction de nombreux facteurs dont l’âge, le genre, le domicile, les intérêts et les comportements », expose Facebook dans son rapport annuel : 98 % des recettes proviennent de la publicité.

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