Economie

Faut-il aller creuser la Lune ?

Sélection abonnés

Avec Artemis, les États-Unis préparent le retour de l’homme sur la Lune en 2024. Une première étape avant une présence lunaire régulière ou une aventure vers Mars. Et un pas controversé vers l’exploitation minière spatiale.

Elsa Ferreira
,
Illustration de l'article Faut-il aller creuser la Lune ?

© NASA/NYT-REDUX-REA

Les opportunités sont lointaines, mais la volonté est là. Depuis 10 ans, un écosystème de start-up se forme autour de l’exploration minière spatiale. La plus connue est Planetary Resources Inc., spécialisée dans la fabrication de microsatellites pour repérer les astéroïdes riches en ressources.

Créée en 2012, elle est financée par Larry Page et Eric Schmidt, respectivement cofondateur et ex-P.-D.G. de Google, et par le cinéaste James Cameron, jusqu’à son rachat, en 2018, par le spécialiste de la blockchain ConsenSys. Deep Space Industries, fondée en 2013 et racheté en 2019, se concentre sur les sondes et petits satellites, Asteroid Mining Corporation, fondée au Royaume-Uni en 2016, est dédiée aux robots et satellites et Astro Forge, fondée en 2022, développe des processus d’extraction minière et a déjà réservé un voyage sur SpaceX pour tester son matériel.

Lire aussi > L’espace, immensité convoitée

La ressource « eau »

Trois ressources font de l’œil à ces start-up pionnières. D’abord, l’eau, la plus prometteuse. En la décomposant en hydrogène et oxygène, on pourrait créer du carburant pour les vaisseaux spatiaux et se servir de la lune comme base de réapprovisionnement dans un voyage vers Mars. Ensuite, les métaux de groupe du platine : platine et palladium, des ressources rares dont dépendent les appareils de notre vie moderne. Enfin, l’hélium 3 pourrait servir de carburant à la fusion nucléaire – bien qu’il soit largement admis que son exploitation est encore lointaine.

  1. Accueil
  2. Futur et Tech
  3. Innovation
  4. Faut-il aller creuser la Lune ?