Sociologie

Avec le « capital humain », l’économiste Becker envahit la sociologie

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Si nos décisions s’analysaient comme des investissements en capital humain, l’économie serait hégémonique, car elle pourrait expliquer l’ensemble des comportements en société. C’est le pari (risqué) du Nobel Gary Becker, qui propose d’en tirer des leçons politiques et sociales, notamment sur la criminalité.

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Représentation fictive numérique de Gary Becker en train d'écrire

Représentation fictive numérique de Gary Becker en train d'écrire

© Midjourney

La thèse originelle de Gary Becker

GaryStanleyBecker.jpeg« Selon l’approche économique, les criminels répondent, comme tout le monde, à des incitations. Les étudiants sont plus nombreux à choisir les métiers du commerce et de l’ingénieur quand les rémunérations et autres avantages y sont plus élevés. De façon similaire, au cours des dernières décennies, plus de personnes ont été encouragées à commettre des crimes, ou à commettre davantage de crimes, parce que le crime est devenu une activité plus attrayante dans la mesure où la punition est devenue moins probable et moins sévère.

De nombreuses études statistiques ont examiné la relation, aux États-Unis et dans d’autres pays, entre criminalité, d’une part, et châtiments, chômage et autres variables, d’autre part, cela afin de déterminer si les criminels répondent oui ou non à des incitations. Ces études ont trouvé que les crimes passionnels, tout comme les crimes contre la propriété, diminuent quand les peines sont plus probables et plus sévères. 

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