Economie

La Prohibition des années 1920 : comment les restrictions ont contribué au développement du marché noir aux États-Unis

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L’interdiction de l’alcool mise en place aux États-Unis pour protéger la population, s'est vite retournée contre le pays en provoquant le développement d'entreprises en marge de la loi. En cas de demande, il y aura toujours un débouché économique, légal ou non.

Gérard Péhaut, agrégé d’histoire, professeur de chaire supérieure
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La pandémie qui sévit dans le monde a conduit les autorités à mettre brutalement à l’arrêt des pans entiers de l’économie : restaurants, bars, cinémas…

Les lieux de convivialité habituels sont fermés ou ne conservent qu’une activité réduite pour limiter l’expansion du virus. Pourtant, une partie des populations refuse de se plier aux restrictions et interdictions – fêtes illégales, restaurants ou cafés clandestins.

Aux États-Unis, le 16 janvier 1919, l’adoption du 18e amendement de la Constitution interdit « la fabrication, la vente ou le transport d’alcool et l’importation ou l’exportation d’alcool à des fins de boissons ».

Il s’agit, là aussi, de protéger la population d’un fléau qui menace le corps social.

En quelques jours, des usines sont fermées, les saloons sont priés de se reconvertir en salons de thé et les épiceries perdent une part importante de leur chiffre d’affaires.

Ce qui suit est cependant très inattendu et va aux antipodes des souhaits des promoteurs de l’interdiction.

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