Sociologie

Complotisme : quels sont les facteurs de risque ?

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Selon un récent sondage, être un Gilet jaune augmente nettement la probabilité d’adhérer aux théories du complot, indépendamment des critères socioéconomiques. Décryptage d’une crise particulièrement aiguë à l’ère des réseaux sociaux.

Laurent Cordonier, Docteur en sciences sociales à l'université Paris-Diderot
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Illustration de l'article Complotisme : quels sont les facteurs de risque ?

© DR

Si vous utilisez des réseaux sociaux, vous avez certainement été exposé(e) à quelques-unes des théories du complot qui y circulent. Ainsi avez-vous probablement déjà lu que les attentats du 11 septembre 2001 ne seraient pas le fait d’un groupe terroriste islamiste, mais celui du gouvernement américain, qui les aurait organisés pour justifier l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak.

Autre exemple : les traînées blanches que les avions de ligne laissent dans leur sillage ne seraient pas de la condensation, comme les scientifiques l’affirment, mais des chemtrails – produits (bio) chimiques épandus dans le but de provoquer des modifications climatiques ou de permettre le contrôle à distance de l’esprit des individus.

Ces théories du complot reposent uniquement sur des conjectures. Cela n’empêche pas une part non négligeable des Français d’y apporter un certain crédit1.

Le tournant de Strasbourg

Le mouvement des Gilets jaunes a été accusé, par certains de ses opposants, de constituer un foyer de complotisme. De fait, ce mouvement a été traversé par toutes sortes de théories du complot.

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